Talents sans frontières: trois parcours inspirants à l'UdeM
- UdeMNouvelles
Le 31 janvier 2025
- Vincent LeBlanc
Roya, Clarisse et Imourana ont eu des parcours professionnels variés dans leur pays d’origine. Discussion avec ces membres de notre communauté qui ont choisi de poursuivre leur carrière à l’UdeM.
L’Université de Montréal et du monde. Une communauté de plus de 10 000 employées et employés et tout autant d’histoires. Allons à la rencontre de ces personnes qui ont choisi et qui choisissent l’UdeM pour se réaliser sur le plan professionnel.
Aujourd’hui: «Il faut des gens de partout au monde pour faire un monde», avec Roya Parki, technicienne en coordination du travail de bureau, Clarisse Leguen, technicienne en administration, et Imourana Alassane-Kpembi, professeur adjoint au Département de biomédecine vétérinaire.
Avant l’UdeM, avant même le Canada, à quoi ressemblait votre quotidien professionnel?
Roya Parki: Avant d’arriver ici, je vivais à Téhéran. Je travaillais dans une petite entreprise en comptabilité et ressources humaines. Rapidement, j’ai senti que je plafonnais et que les possibilités d’avancement étaient limitées. Dans ma famille, nous sommes deux sœurs. Deux d’entre nous sont partis d’Iran pour faire leur vie ailleurs. Je tenais à jouer un rôle actif dans ma société, mais, en tant que femme, je ne sentais pas que c’était possible.
Plus jeune, j’avais fait des études en français et j’en avais gardé une bonne base. Ça m’a ouvert l’esprit.
Est-ce ce lien avec la langue française qui vous a aiguillée vers le Québec?
RP: Oui, mais c’était aussi pour me créer de nouvelles occasions! Autant sur le plan professionnel que sur le plan culturel.
J’ai suivi un cours de français à l’Université de Montréal pour m’intégrer et m’ouvrir plus de portes. J’ai aussi choisi de ne pas vivre dans un quartier à forte population immigrée afin de vivre en immersion. Je me suis même fait un «chum» québécois, qui est aujourd’hui mon conjoint. C’était comme avoir un professeur particulier – très pratique! (Rires.)
Et pourquoi l’UdeM?
RP: J’avais vraiment été marquée par ce que j’avais vécu lorsque j’avais suivi mon cours de français.
Alors, j’ai postulé, j’ai passé les examens techniques et j’ai finalement reçu une offre. J’ai commencé à l’UdeM en pleine pandémie. Pas évident pour l’intégration! Avec le temps et le déconfinement, j’ai découvert des collègues extraordinaires et un bel environnement de travail. Pas de doute pour moi, j’ai envie de travailler ici jusqu’à ma retraite.
Racontez-nous votre parcours professionnel en France.
Clarisse Leguen: J'ai choisi de faire ce qu’on appelle un brevet technique supérieur en comptabilité en alternance, ce qui veut dire que je partageais mon temps entre l'entreprise et l'école. Cette formule m'a permis de finir mes études, d'acquérir une expérience pratique précieuse, mais aussi d'avoir un revenu.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire le saut de ce côté de l’Atlantique?
CL: Mon mari a obtenu un poste de stagiaire postdoctoral à l'Université de Montréal. Au départ, c'était un projet temporaire de deux ans, mais nous avons tellement aimé notre séjour au Québec que nous avons choisi de nous y établir pour du long terme.
J’avais entendu parler des différences sur le plan de la hiérarchie dans les organisations. En France, elle est très pyramidale, alors qu'ici, c'est beaucoup plus égalitaire. J’ai l’impression que tout le monde est accessible.
Est-ce votre mari qui vous a fait découvrir l’UdeM comme employeur?
CL: Disons que ça n’a pas nui d’avoir eu un cobaye! (Rires.)
Plus sérieusement, pendant ma recherche d’emploi, j’ai vu que l’Université de Montréal s’était classée parmi les meilleurs employeurs au Canada. Nous sommes une jeune famille, alors c’était important pour moi de trouver un poste chez un employeur qui valorise l’équilibre travail-vie privée.
Alors, après avoir obtenu ma reconnaissance de diplôme, j’ai postulé, puis j’ai été embauchée par l’UdeM. J’ai eu la chance de pouvoir profiter des nombreux avantages offerts par l'Université, comme les camps du CEPSUM pour notre fils. Et puis, il y a toujours de belles possibilités de formation et d'évolution professionnelles.
Avant de commencer la rencontre, vous nous avez demandé pourquoi nous avions voulu vous connaître un peu mieux, prétextant que votre parcours était «bien ordinaire». À quoi ressemble-t-il, ce parcours?
Imourana Alassane-Kpembi: Je suis originaire du Bénin. J'ai fait mes études vétérinaires au Sénégal, à l'École inter-États des sciences et médecine vétérinaires de Dakar, un établissement commun à 14 pays africains francophones. J’ai aussi fait des études à Toulouse.
Au Bénin, j’ai travaillé pour deux ministères: celui de l'Agriculture et celui de la Défense. J’ai été vétérinaire dans l'armée, chargé des soins aux chiens et chevaux militaires, mais aussi de l'hygiène et de l'alimentation.
Aujourd’hui, je suis professeur adjoint au Département de biomédecine vétérinaire de la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM à Saint-Hyacinthe.
Ordinaire comme tout en effet! Pourquoi avoir choisi de vous établir au Québec?
IAK: Mes deux petits frères étaient déjà installés ici. Au cours de mes visites, j'ai découvert une société ouverte, chaleureuse et dynamique. Quand une occasion s'est présentée à l'UdeM, je l'ai saisie.
L'environnement y est propice à la réussite et à l'épanouissement des jeunes. Ça n'a pas de prix!
Comment l’UdeM s’est-elle retrouvée sur votre parcours?
IAK: L'UdeM est une université reconnue mondialement, notamment dans mon domaine. Son approche de l'enseignement et de la recherche me correspondait parfaitement. Depuis mon arrivée en 2020, je me sens chaque jour privilégié de travailler dans un environnement stimulant, avec des collègues et des étudiantes et étudiants passionnés!
Depuis votre arrivée en poste, de quel projet êtes-vous le plus fier?
IAK: J’ai la chance de travailler avec UdeM international pour établir un partenariat avec l'École polytechnique d'Abomey-Calavi au Bénin. Nous avons monté un consortium dont la mission est de financer l’accueil d’étudiants et étudiantes dans le cadre du programme Une seule santé. Le projet prendra son envol cet automne. À suivre!
Suivez la série «Il faut de vous pour faire un monde». Pour consulter tous les articles, cliquez ici.