La Clinique de cyber-criminologie de l’UdeM est partenaire de l’AMF
- UdeMNouvelles
Le 24 février 2025
Les fraudes financières étant de plus en plus complexes, la Clinique de cyber-criminologie de l’UdeM, cofondée par le professeur Benoît Dupont, s’associe à l’AMF pour venir en aide aux victimes.
Alors que s’accroît la complexité des fraudes financières et que leur nombre explose, la Clinique de cyber-criminologie de l’Université de Montréal, mise sur pied par le professeur de criminologie Benoît Dupont, Fyscillia Ream et Akim Laniel-Lanani, a conclu un partenariat avec l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour venir en aide aux personnes qui en sont victimes.
Selon les informations de l’AMF, 1300 communications ont été reçues par l’organisme au cours de l’année 2024 relativement à des sites Internet frauduleux. Certaines personnes ont même perdu les économies d’une vie. Devant les cas de fraude qui se complexifient et se modernisent, il devient primordial pour l’organisme de règlementation de suivre l’évolution des stratagèmes des fraudeurs et de guider les victimes vers des services d’accompagnement. Lorsque le cas de fraude n’était pas traité à l’AMF, il était difficile de soutenir les victimes.
C’est à ce moment qu’entrent en jeu les étudiants et les étudiantes de l’École de criminologie de l’UdeM, car ce partenariat permet à la Clinique de mettre sur pied un service d’aide téléphonique, d’étendre ses heures d’ouverture et d’élargir son équipe. Sous la supervision de membres du corps professoral et de professionnels et professionnelles de recherche, ils offriront une écoute active aux victimes, évalueront leurs besoins et seront en mesure de les accompagner dans les étapes subséquentes, notamment en matière de protection des informations personnelles, en proposant un plan personnalisé pour gérer les démarches administratives à effectuer. Le tout en les sensibilisant aux mesures de protection à adopter pour éviter de futures tentatives de fraude.
«Ce partenariat avec l’AMF nous permettra de jouer un rôle actif auprès des victimes de fraude. Les membres de l’équipe seront aussi en mesure de recueillir des informations précieuses qui serviront de base à des travaux de recherche sur le sujet, explique Benoît Dupont, qui est également directeur de la Clinique. L’accès direct que nous aurons aux victimes de fraude nous permettra finalement de concevoir des outils de prévention et de sensibilisation qui serviront ensuite à la population en général, un exemple concret de ce qu’apporte la recherche universitaire dans une perspective de bien commun.»
Le partenariat marque en outre le début d’une phase de recherche pilotée par la Clinique et supervisée par l’AMF. Les objectifs seront de mieux comprendre le comportement des investisseurs, de faire une veille des stratagèmes émergents et de mettre en lumière les stratégies de contrôle et de régulation implantées dans d’autres pays qui pourraient être transposables au Québec. Les résultats de travaux pourraient ensuite orienter des efforts de sensibilisation.
«En nous associant à la Clinique, nous voulons que les victimes de fraude puissent bénéficier d’un accompagnement personnalisé alors qu’elles traversent une période difficile. C’est donc en continuant à jouer notre rôle de première ligne que nous venons bonifier notre offre de service avec l’aide des professeurs en criminologie et des étudiants de la Clinique», souligne Kim Lachapelle, surintendante à l’assistance aux clientèles et à l’éducation financière à l’AMF.
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