Immunothérapie: le Dr André Veillette et son équipe découvrent une nouvelle cible

Par UdeMNouvelles
En 5 secondes L’équipe du Dr Veillette a découvert que le blocage de la molécule CD200R1 chez la souris permet d’activer les macrophages, favorisant l’élimination de cancers du sang de son organisme.

Des travaux menés au laboratoire du Dr André Veillette, directeur de l’Unité de recherche en oncologie moléculaire à l’Institut de recherches cliniques de Montréal et professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, en collaboration avec des scientifiques de plusieurs pays, et qui ont fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Communications, constituent une avancée importante en matière de lutte contre les cancers réfractaires aux traitements. 

L’immunothérapie a révolutionné le traitement du cancer en mobilisant le système immunitaire pour attaquer les cellules tumorales. Des découvertes majeures, comme les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (notamment contre la protéine PD-1), ont permis d’obtenir des résultats impressionnants contre certains types de cancers, dont le mélanome et le cancer du rein.  

Ces traitements agissent, en quelque sorte, en «retirant les freins» du système immunitaire, augmentant ainsi sa capacité à détecter et à détruire les cellules cancéreuses. Cependant, malgré leur efficacité, ces traitements ne fonctionnent pas pour toutes les personnes atteintes ni pour tous les types de cancers. Ce constat a poussé les scientifiques du monde entier à chercher de nouvelles cibles thérapeutiques. 

Le groupe de recherche du Dr Veillette, dirigé pour ces travaux par le doctorant Jiaxin Li, a ainsi mis au jour une nouvelle molécule d’intérêt appelée CD200R1. 

Cette protéine est présente à la surface de certaines cellules immunitaires, appelées macrophages, qui jouent un rôle clé dans la détection et la destruction des cellules anormales. L’équipe a montré que son blocage, à l’aide d’anticorps spécifiques, permet d’activer les macrophages, ce qui favorise l’élimination de cancers du sang comme la leucémie et le lymphome dans des modèles précliniques chez la souris. 

Ces résultats ouvrent la voie à une nouvelle approche thérapeutique pour les cancers qui résistent aux traitements actuels. L’étape suivante, pour le Dr Veillette et son équipe, sera d’établir des collaborations visant à démontrer que cette stratégie peut également fonctionner chez l’humain, ce qui pourrait transformer les options de traitement pour de nombreux patients.

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