Valérie Plante inspire la communauté étudiante

En 5 secondes À l’occasion de la rentrée, la mairesse Valérie Plante s’est adressée aux étudiantes et aux étudiants du Département de science politique de l'UdeM.

Le 10 septembre, le Département de science politique de l’Université de Montréal a accueilli la mairesse de Montréal Valérie Plante pour sa conférence de la rentrée.  

Présentée au pavillon 3200, rue Jean-Brillant dans le cadre du cours Fondements de science politique (POL 1000), elle a réuni près de 600 personnes, principalement des étudiantes et étudiants de la nouvelle cohorte, mais aussi plusieurs membres du corps enseignant du département. 

Dans l’amphithéâtre plein à craquer, on sentait la fébrilité propre à la rentrée, en plus d’une disposition favorable à l’endroit de la première magistrate de la métropole venue prodiguer quelques conseils et raconter son parcours.  

Ce sont d’abord le recteur de l’Université, Daniel Jutras, et le doyen de la Faculté des arts et des sciences, Frédéric Bouchard, qui ont salué et présenté la mairesse. Ce dernier a mis l’accent sur le parcours atypique de Valérie Plante – «la vie est faite de sentiers, pas d’autoroutes» –, un thème qu’elle a elle-même abordé. 

Un chemin «plein de zigzags»

Avec son sourire et son charisme emblématiques, Valérie Plante s’est dite très touchée de revenir à l’Université de Montréal, un lieu important dans sa carrière. 

Rappelons-le, la politicienne est titulaire d’un baccalauréat en anthropologie, d’une maîtrise en muséologie et d’un certificat d’intervention en milieu multiethnique de l’UdeM. Avant de faire le saut en politique, elle a été chargée des communications à la Galerie de l’Université. 

En déclinant sa feuille de route (où la science politique brille par son absence), elle a martelé la pertinence de cultiver une panoplie de champs d’intérêt, mais surtout sa curiosité avant de se lancer en politique. 

«L’UdeM a été le lieu où je suis allée mettre de la viande sur l’os, où j’ai pu approfondir les causes qui me tenaient à cœur. En allant au-devant de diverses réalités, j’ai découvert la force de la société civile. Et l’importance de s’entourer de personnes qui ont les outils que nous n’avons pas pour éviter de sombrer dans une chambre d’écho», a-t-elle dit. 

Incarner ses valeurs, toujours

S’adressant à de jeunes passionnés de politique sous toutes ses formes, Valérie Plante a livré un plaidoyer en faveur de l’importance de rester fidèle à ses racines idéologiques. «En politique, la critique est virulente. Il vente fort. Et pour rester solide et fier malgré les bourrasques, il faut être profondément habité par les questions qu’on défend», a-t-elle déclaré. 

Dans son cas, les piliers de ses deux mandats auront été le féminisme, l’équité sociale et la protection de l’environnement. «Je suis la mairesse du vélo et j’en suis fière!» a-t-elle lancé en riant. Elle s’est empressée d’ajouter que le pouvoir doit surtout servir à «préparer le futur et favoriser le bien commun». 

Outre la sécurité publique, qui lui tient particulièrement à cœur, la mairesse a parlé de l’accès au logement, de la lutte contre la désinformation et de la nécessité de prendre des décisions basées sur la science. À ce chapitre, elle a d’ailleurs cité le dramaturge Bertolt Brecht: «Qui ne connaît la vérité n’est qu’un imbécile. Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge, celui-là est un criminel!»  

La diplômée de l’UdeM a ensuite cédé le micro aux étudiantes et aux étudiants, qui l’ont notamment questionnée sur l’inclusion des cohortes internationales à la vie citoyenne, les inquiétudes à l’égard des femmes en politique, l’itinérance, sa décision de quitter la vie politique, les populismes. Plusieurs ont tenu à la remercier chaleureusement pour ses paroles inspirantes, ses conseils réfléchis et le temps qu’elle leur a accordé. 

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