Alors que les nouvelles inscriptions provenant de la communauté étudiante internationale ont chuté de 24 % à l’Université de Montréal cet automne en comparaison de l’an dernier, le recteur de l’Université, Daniel Jutras, a expliqué devant les parlementaires de l’Assemblée nationale combien la contribution des étudiants étrangers est importante non seulement pour les établissements universitaires, mais aussi pour le développement économique du Québec.
L’UdeM est l’une des plus grandes universités de recherche de la francophonie. Depuis 1878, elle accompagne le Québec dans ses grandes transformations et contribue à bâtir une société fièrement francophone. «La réalité, c'est que l'Université de Montréal n'est pas un facteur d'anglicisation, ni à Montréal ni au Québec, a mentionné le recteur. L’excellence, la recherche et l’économie du savoir s'étendent à l’échelle planétaire et c’est pourquoi il faut éviter d’alimenter la rhétorique voulant que les étudiants internationaux soient un problème. Il faut au contraire envoyer un signal clair: le Québec veut attirer les meilleurs cerveaux de partout, les accueillir et les appuyer pour que, de la médecine à la physique en passant par la science politique et la littérature française, nous bâtissions ici une société exemplaire, curieuse, inventive.»
L’Université de Montréal avait déposé un mémoire en août qui contenait des recommandations faites au gouvernement, dont celles d’exclure les étudiants internationaux des cycles supérieurs des quotas imposés par le projet de loi no 74 et de reconduire le Programme de l’expérience québécoise ou tout autre mécanisme qui permette de garder ici les meilleurs talents venus d’ailleurs et prêts à façonner l’avenir du Québec.
«Au-delà des chiffres et des réformes, j’ai la conviction que nous sommes unis par une ambition commune: construire un Québec fort et dynamique, capable de rayonner dans le monde. C’est à ce projet que l’Université de Montréal souhaite contribuer, avec l’ensemble de la société québécoise», a conclu Daniel Jutras.
