L’influence de l’Université de Montréal à travers le monde, l’excellence de la recherche, l’expérience étudiante de même que le financement des universités ont été au cœur des Échanges avec le recteur, qui se sont tenus à l’agora Morris-et-Rosalind-Goodman du pavillon Jean-Coutu. En ce début de deuxième mandat, le recteur, Daniel Jutras, avait convié les membres de la communauté de l’UdeM à échanger avec lui au cours d’une assemblée publique. La rencontre peut être vue en rediffusion.
Une influence qui se vit et se voit
Le recteur a repris les grandes lignes de sa déclaration annuelle du 3 novembre, dans laquelle il affirme être convaincu que l’Université de Montréal vit l’un des chapitres les plus prometteurs de son histoire. À l’aube du 150e anniversaire de l’établissement, l’ambition de devenir l’université de langue française la plus influente au monde est pleinement assumée. L’actualisation du plan stratégique, menée par la vice-rectrice Pascale Lefrançois, permettra de mieux cibler les leviers qui guideront l’UdeM vers cet objectif.
Parmi ceux-ci figure l’augmentation du pouvoir d’attraction de l’Université, tant auprès de la population étudiante que des chercheuses et chercheurs. Cela se traduit entre autres par la revitalisation des installations et des campus; le rehaussement de l’expérience étudiante, de l’admission à la délivrance du diplôme; la bonification du financement aux cycles supérieurs; et le recrutement des meilleurs talents.
Autre signe d’une influence qui s’étend: la cohésion de l’image de marque de l’Université, qui, au dire du recteur, est plus assurée qu’elle ne l’a déjà été aussi bien sur le plan graphique que sur celui de la tonalité générale des communications. Il s’est aussi réjoui de la visibilité médiatique grandissante de l’UdeM, comme en fait foi quotidiennement la revue de presse. «Chaque jour, les journaux m’apportent des nouvelles de notre communauté, l’expertise de nos chercheurs et chercheuses est sollicitée comme jamais par les médias nationaux et internationaux», a-t-il dit.
La recherche comme projet commun
Au cours de cette rencontre, le recteur a également fait le point sur le chantier Culture d’excellence de la recherche et a rappelé plusieurs actions concrètes menées dans ce dossier, notamment la réorganisation des équipes de soutien autour de services de proximité au sein des facultés et la mise en œuvre du service Compas. Une hausse marquée des demandes soumises aux trois grands conseils subventionnaires au cours de la dernière année laisse croire que la stratégie porte déjà ses fruits.
Il a ensuite abordé le recrutement de chercheuses et chercheurs à l’étranger, un dossier qui progresse grâce à une initiative philanthropique de 25 M$. Par ailleurs, avec les autres universités de recherche québécoises, l’UdeM a présenté le projet Polaris aux gouvernements du Québec et du Canada afin de détailler les initiatives susceptibles d’attirer de nouveaux talents. Le récent budget fédéral semble répondre à cet appel en prévoyant des investissements importants pour recruter des chercheurs et chercheuses.
Entre prudence et croissance
En réponse aux questions portant sur le contexte de resserrement des finances publiques et ses répercussions sur l’Université, le recteur a tenu à distinguer le financement de la recherche et celui du fonds de fonctionnement, qui ne sont pas touchés de manière équivalente. «Les signaux en provenance du gouvernement provincial laissent entrevoir des années de contraintes financières soutenues pour le réseau universitaire, a-t-il affirmé. Dans ce contexte, l’importance d’optimiser les budgets et d’agir avec prudence s’impose plus que jamais.»
La parole à la communauté
Cette année, un nombre record de questions avaient été reçues en amont et plusieurs membres de la communauté étaient sur place pour interroger le recteur en personne. Parmi les thèmes abordés figuraient l’intelligence artificielle et la stratégie numérique de l’UdeM, le rôle de premier plan que doit jouer l’Université pour faire rayonner la science en français, de même que la mission de servir le bien commun et celle de renforcer la confiance du public à l’égard de la science et des établissements universitaires.