Poutine, mémoire des peuples et pouvoir des mots pour accueillir la cohorte 2025 en droit
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Rentrée 2025 Article 8 / 11
Le 26 août se tenait la cérémonie d’accueil de la nouvelle cohorte étudiante de la Faculté de droit de l’Université de Montréal, en présence de la doyenne Geneviève Saumier. Cette cérémonie, qui se répète chaque année, est l’occasion d’inviter une personne diplômée de la faculté à prendre la parole et à offrir, sur le ton de la confidence, conseils et encouragements aux juristes en devenir.
Et cette année, c’était nul autre que le recteur de l’UdeM, Daniel Jutras, qui était l’invité d’honneur de la faculté. Diplômé de l’Université en 1982, ce spécialiste du droit civil et du droit comparé a, en marge de son parcours universitaire, une longue feuille de route… qu’il s’est bien gardé d’évoquer au moment de s’adresser aux nouveaux étudiants et étudiantes.
C’est plutôt par la voie de l’humour que le recteur est passé pour illustrer le pouvoir du droit. Des paroles non plagiées de Martin Luther King aux 22 sortes de poutines concoctées à Warwick en passant par le bon usage des études en droit pour draguer, le recteur a en effet déridé l’assistance à de nombreuses reprises.
Daniel Jutras a souligné l’importance du droit dans la mémoire des peuples et rendu un bel hommage au pouvoir des mots et à la philosophie du droit. «On enseigne le droit comme une formation professionnelle, on apprend à pratiquer le droit, mais on apprend aussi à penser le droit. L’étude du droit est l’étude de l’autorité du passé, et c’est dans ce sens que le droit est un lieu de mémoire», a-t-il dit.
Le recteur a conclu son allocution en rappelant que le passage à la Faculté de droit ne se limite pas aux études: c’est aussi une période riche en découvertes, en rencontres et en amitiés durables qui marqueront toute une vie.
La cohorte 2025-2026 compte près de 400 étudiants et étudiantes qui découvriront au cours des prochaines années combien «étudier le droit, c’est joyeux, passionnant, agréable, excitant». Pas autant que de sauter en parachute, mais certainement autant que de «lire un roman extraordinaire dans un hamac un beau jour d’été».