De gardiens à anges gardiens
- Forum
Le 26 août 2020
- Catherine Couturier
L’équipe du Bureau de la sûreté a été parmi les rares à être présents physiquement sur le campus tout au long de la pandémie, assurant la sécurité de tous en ces temps incertains.
Protéger et servir, peu importe les conditions. Le rôle du Bureau de la sûreté de la Direction de la prévention et de la sécurité (DPS) de l’Université de Montréal est essentiellement resté le même durant le confinement, même si la pandémie a modifié quelque peu l’environnement de travail. «Il y a beaucoup de choses à intégrer! On apprend à travailler différemment, ce qui n’est pas négatif en soi», s’exclame par Zoom Huguette Lachance, superviseure de l’équipe des quarts de jour.
Après la fermeture officielle des campus le 13 mars par le gouvernement Legault, les agents et agentes de la DPS ont été parmi les rares corps de métiers à demeurer physiquement présents à l'UdeM tout au long du confinement. «Nous avons le rôle de protéger, ainsi que de veiller à la sécurité des usagers et des biens», rappelle Mme Lachance. En effet, même si le campus était fermé, les étudiants en résidence s’y trouvaient toujours et d’autres personnes devaient également s’y rendre ponctuellement.
S’informer pour calmer les craintes
«Au départ vient la crainte, surtout parce que nous sommes face à l’inconnu», se souvient Mme Lachance. «C’est sûr qu’on avait des inquiétudes, mais les réunions avec les chefs d’équipe nous permettaient de rester au courant tous les jours», ajoute Adneau Boisrond, agent de la DSP. Devant cette situation sans précédent, l’équipe du Bureau de la sûreté s’est assurée de rester informée et de suivre quotidiennement les points de presse et les recommandations des autorités de santé publique. Le microsite urgence.umontreal.ca, maintenant remplacé par infocovid19.umontreal.ca, a aussi été une source précieuse d’information.
Cette mise à jour constante des connaissances a permis aux agents et agentes de sécurité de bien accomplir leur travail. «Nous avons également le rôle de rassurer les gens qui sont sur le campus», dit Mme Lachance. «Au début de la pandémie, des parents inquiets d’étudiants étrangers nous appelaient. Nous étions là pour les informer», raconte M. Boisrond. Le personnel de sécurité pouvait ensuite diriger les usagers vers les services qui pouvaient répondre à leurs besoins.
Garder la tête froide
«On a pris soin de nos usagers, comme en temps normal, affirme calmement Mme Lachanche. Si le travail a changé, c’est davantage dans la façon de se protéger.» Désinfection des lieux de travail et des véhicules, distanciation physique, restriction du nombre d’agents et agentes par véhicule, port d’équipements de protection individuelle: la DPS s’est adaptée pour scrupuleusement respecter les recommandations de santé publique, qui ont évolué avec le temps. Des routines ont été instaurées pour que rien ne soit laissé au hasard: «On met des notes pour dire à quelle heure on a désinfecté un poste ou du matériel», donne pour exemple la superviseure.
Les équipes ont été divisées pour faire en sorte que l’ensemble du personnel ne soit pas touché si quelqu’un présentait des symptômes ou était déclaré positif à la COVID-19. «Toutes ces mesures limitent un peu l’anxiété et le stress de venir travailler», confie Mme Lachance. Personne à la DSP n’a d’ailleurs contracté le virus.
Travailler en équipe
L’esprit d’équipe du Bureau de la sûreté a facilité l’adaptation aux nouvelles conditions de travail. «Travailler pour Mme Lachance, Arezo Mansouri [coordonnatrice des agents et agentes de prévention et de sécurité] et Robert Chatrand [chef de section du Bureau de la sûreté] me rassure. Je vois qu’ils ont à cœur la protection de tout le monde», tient à préciser M. Boisrond. «Je suis très fière des membres de notre personnel. Ils sont très professionnels dans leur démarche et cela facilite l’encadrement», souligne Mme Lachance.
«On a eu une belle collaboration avec plusieurs services», poursuit par ailleurs Mme Lachance. La communication entre la DPS, le Bureau d’intervention en matière de harcèlement, le Centre de santé et de consultation psychologique, la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM, le Bureau des étudiants internationaux et la Direction des immeubles a été excellente. «La direction a pris à cœur la situation et n’a jamais cessé d’être présente», soutient Mme Lachance. Le matériel de désinfection a rapidement été acheté et mis en place. L’Université a mis à la disposition du personnel de la DPS des places de stationnement gratuites pour qu’il n’ait pas à utiliser le transport en commun. Une prime salariale lui a également été offerte.
Avec la rentrée, davantage de personnes seront présentes sur les campus de l’UdeM, même si le trimestre se déroulera majoritairement à distance. Des agentes et agents seront postés à l’entrée des pavillons pour rappeler les consignes sanitaires (port du masque, désinfection des mains) et sensibiliser les usagers au respect des mesures implantées. «Le Bureau de la sûreté est là pour servir la communauté universitaire. Ça, ça ne s’est pas perdu pendant la pandémie et c’est même peut-être devenu encore plus important», conclut Mme Lachance.