Trois nouvelles lettres d’entente signées entre le SGPUM et l’UdeM

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Trois nouvelles lettres d’entente liées à la pandémie ont été signées entre l’Université de Montréal et le Syndicat général des professeurs et professeures de l'UdeM.

Depuis le début de la pandémie, l’Université de Montréal et le Syndicat général des professeurs et professeures de l’UdeM (SGPUM) travaillent ensemble afin de tenter de réduire les effets de la crise sanitaire sur les activités de recherche et d’enseignement. Les discussions entre l’Université et le Syndicat ont jusqu’à présent mené à la signature de 10 lettres d’entente, dont 3 ont été signées très récemment.

Comment se sont déroulées les discussions et quelles sont les retombées de ces lettres? Pour le savoir, nous avons rencontré Jean-Pierre Blondin, vice-recteur adjoint aux affaires professorales.

Pouvez-vous nous expliquer dans quel contexte ces lettres ont été signées et comment se sont déroulées les discussions?

Tout a commencé en mars 2020 par un communiqué commun du SGPUM et de l’UdeM qui affirmaient leur volonté de s’adapter le mieux possible à la situation pandémique du moment. Nous ne pouvions pas savoir alors que cette situation durerait aussi longtemps. Nous souhaitions de part et d’autre minimiser les effets de la pandémie sur le corps professoral et tout particulièrement sur les professeurs et professeures en début de carrière.

Dès le début de la pandémie, nous avons eu des discussions soutenues avec le SGPUM. Ces discussions n’ont pas toujours été faciles, mais le contact n’a jamais été rompu. Les lettres d’entente résultent ainsi d’un processus de discussion franche et bienveillante des deux côtés. Les membres du corps professoral ont compris la situation dans laquelle l’Université se trouvait et inversement. C’est un bel exemple de collaboration et je m’en réjouis.

Avez-vous mis en place des mesures particulières pour évaluer les dossiers de promotion?

Les professeurs et professeures pourraient craindre que la situation actuelle nuise à leur dossier. Nous avons donc convenu qu’ils allaient pouvoir bénéficier d’une année additionnelle pour présenter leur dossier de renouvellement, de permanence ou de promotion. S’ils l’obtiennent, cela aura un effet rétroactif. Déjà une lettre d’entente signée en juin 2020 appelait les différentes instances qui se prononcent sur ces demandes à tenir compte du contexte exceptionnel de la pandémie dans l’évaluation des dossiers.

Les professeures et les professeurs peuvent prendre une année pour étudier et faire de la recherche. Comment cela s’est-il passé durant la pandémie?

La situation était telle qu’il a fallu nous adapter. Les voyages à l’étranger ont été interdits ou déconseillés pendant une grande partie de l’année 2020. Certains membres du corps professoral ont tout de même souhaité prendre une année pour réaliser des projets qui n’exigeaient pas de déplacements. Nous nous sommes arrangés pour que ceux et celles qui désiraient les reporter ne soient pas pénalisés outre mesure. Nous avons convenu qu’il serait possible de repousser cette année d’études et de recherche.

Maintenant qu’une part importante de l’enseignement se fait à distance, avez-vous convenu de mesures quant à la propriété intellectuelle des vidéos et du matériel pédagogique produits à cette fin?

L’Université a encouragé le corps professoral à enregistrer les cours ou à préparer des cours dans un format enregistré. Les vidéos et le matériel pédagogique sont alors la propriété intellectuelle du professeur ou de la professeure et leur utilisation requiert une autorisation explicite de sa part.

Avez-vous également instauré des mesures de soutien pour les membres du corps professoral?

Les directions d’unité dirigent les professeurs et professeures, incluant ceux et celles sous octroi, vers les différentes ressources que met à leur disposition l’UdeM, comme le programme d’aide aux employés et à la famille ou la ligne de soutien psychologique de SSQ Assurance.

Une lettre d’entente prévoit un mécanisme visant à traiter les dossiers lorsque la personne se dit insatisfaite de la démarche ou des mesures de soutien proposées par la direction de son unité.

Ces trois dernières lettres, tout comme les ententes précédemment conclues, témoignent d’une volonté partagée de trouver des solutions créatives à des situations tout à fait exceptionnelles.