Dévoilement des résultats du sondage «Rêvons notre université»

En 5 secondes

L’Université de Montréal lancera un nouveau plan stratégique inspiré par une vaste consultation auprès de toutes les communautés et parties prenantes avec lesquelles elle interagit.

Vincent Larivière

Crédit : Amélie Philibert

C’est dans la foulée de cette consultation que la population étudiante et les membres du personnel étaient appelés à répondre à un sondage sur les rêves, les ambitions et les orientations futures de l’Université de Montréal.

Ainsi, au printemps dernier, plus de 7000 personnes ont partagé leur vision de l’Université par ce sondage. UdeMNouvelles a discuté avec Vincent Larivière, professeur titulaire à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information et vice-recteur associé à la communication et à la planification stratégiques, pour connaître les faits saillants des résultats.

Qu’est-ce qui vous a sauté aux yeux lorsque vous avez analysé les résultats de ce sondage?

Dans la partie quantitative du sondage, c’est l’attrait des étudiantes et étudiants pour l’interdisciplinarité. C’est «l’objectif de l’UdeM pour le monde de demain» ayant obtenu le plus haut pourcentage de réponses. Les étudiants et les étudiantes ne veulent plus se cantonner dans un baccalauréat en économie, en chimie ou en sociologie: ils veulent autre chose; ils en veulent plus. La structure disciplinaire des universités date du Moyen-Âge – c’est une structure historique qui est riche, mais qui pourrait devenir plus flexible pour permettre de naviguer davantage entre les facultés et les programmes. Il faut faciliter les trajectoires interdisciplinaires, surtout dans des disciplines qui partagent certaines épistémologies. Par exemple, dans beaucoup de programmes de sciences sociales, il y a davantage d’éléments qui nous rapprochent que d’éléments qui nous séparent. Il faut dire que ce résultat a aussi résonné avec ma propre trajectoire, puisque j’ai fait mon baccalauréat, ma maîtrise et mon doctorat dans trois disciplines.

Passons aux questions qualitatives, dites «ouvertes». À propos de la caractéristique de l’Université à préserver dans l’avenir, quelles sont les tendances?

Pour le personnel, l’aspect de la langue française est extrêmement important et participe beaucoup au sentiment d’appartenance. Du côté de la communauté étudiante, c’est la question de la diversité culturelle. Ce ne sont pas des réponses antagonistes, la diversité culturelle passe et continuera de passer par le fait français. Par ailleurs, une caractéristique à préserver souvent nommée par le personnel enseignant, ce sont la qualité et l’excellence de la recherche faite à l’UdeM.

Et le projet audacieux pour l’Université de Montréal de 2035?

Sur cette question, les étudiantes et étudiants, le personnel enseignant et le personnel de soutien ont la même vision: tout le monde souhaite des projets axés sur le développement durable. D’une certaine façon, c’est le reflet de ce qui se passe en politique, dans la société, dans les villes… et ça percole dans le milieu universitaire. C’est un enjeu absolument incontournable.

En terminant, qu’est-ce qui vous emballe le plus par rapport à ce nouveau plan stratégique dont on pourra prendre connaissance dans quelques semaines?

Je ne voudrais pas divulgâcher nos annonces, mais il y a un projet spécifique lié à la planification stratégique – et à l’interdisciplinarité! – que je trouve tout simplement sublime et exceptionnel. On s’en reparle prochainement.

Les données de la période de consultation sur la planification stratégique se trouvent toutes ici, y compris les résultats complets du sondage.