Prochaine campagne majeure de financement: Claude Bernard comme chef d’orchestre

Claude Bernard

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Crédit : Amélie Philibert

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Claude Bernard dirigera la prochaine grande campagne de financement de l’Université de Montréal.

Après y avoir fait un premier saut il y a quelques années, Claude Bernard considérait que son histoire d’amour avec l’Université de Montréal n’était pas terminée. Elle y revient par la grande porte en acceptant de relever le défi de diriger la prochaine campagne majeure de financement.

Fraîchement entrée en poste pour un mandat de quatre ans, la chef d’orchestre de la campagne doit mobiliser les différentes parties prenantes de l’UdeM – du personnel jusqu’aux bénévoles en passant par les personnes diplômées – et faire en sorte que des projets prometteurs soient sur les rails pour amasser le plus d’argent possible.

«Je dois m’assurer que tous les gens concernés rament dans le même sens pour que nous puissions lancer officiellement la campagne d’ici deux ans, avec déjà de belles nouvelles à annoncer qui les motiveront à continuer leurs efforts», explique Claude Bernard.

Après avoir obtenu un baccalauréat en administration des affaires à HEC Montréal et une maîtrise en marketing appliqué à l’Institut d’administration des entreprises d’Aix-en-Provence, elle a travaillé une dizaine d’années en recherche marketing à Montréal.

«J’aimais beaucoup mettre en application ce que j’avais appris à l’université, souligne-t-elle, mais j’ai voulu que mon expertise serve à autre chose qu’à faire des profits.»

Quinze ans d’expérience en philanthropie

C’est ainsi qu’en 2007 elle a été frapper à la porte de Centraide, un organisme avec lequel collaboraient ses parents, Paul Bernard, qui était professeur honoraire de sociologie à l’UdeM, et Francine Séguin, professeure émérite de HEC Montréal.

Claude Bernard y a appris comment fonctionnait le milieu communautaire et de quelle façon ses compétences acquises en marketing et en communication pouvaient être utiles. Elle s’est ensuite dirigée vers Épisode, une firme d’experts-conseils en philanthropie, où elle a travaillé à l’élaboration de stratégies de sollicitation porteuses et à la planification de campagnes majeures de financement. Puis, elle a fait un saut à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie de l’UdeM, avant de se joindre à la Fondation Lise Watier comme directrice principale de la stratégie et du développement.

«Mme Bernard possède 15 ans d’expérience en philanthropie qui lui permettront de relever le défi de coordonner tous les aspects stratégiques et opérationnels de la prochaine campagne de financement», se réjouit Michael Pecho, vice-recteur aux relations avec les diplômés et à la philanthropie de l’Université de Montréal.

«Lorsque je faisais mes études, je ne pensais pas qu’on pouvait devenir professionnel en gestion philanthropique: les gens dans le domaine étaient soit sur le terrain, soit en fin de carrière avec des carnets d’adresses bien remplis, se souvient Claude Bernard. Je suis très heureuse de voir que, depuis les dernières années, les compétences en gestion, en développement stratégique et en innovation sont très recherchées en philanthropie.»

Donner à l’UdeM les moyens de ses ambitions

Sans annoncer d’objectif financier pour cette campagne – qui est actuellement en phase de planification active –, Claude Bernard assure tout de même qu’il sera ambitieux: «Nous voulons que cet objectif permette à l’UdeM de renforcer sa position comme grande université francophone dans le monde, qui travaille à démocratiser les savoirs et crée des liens avec les communautés.»

Alors que les universités québécoises francophones n’ont pas une tradition philanthropique aussi ancrée que du côté du Canada anglais et des États-Unis, l’UdeM réussit toutefois à se classer parmi les 100 meilleurs établissements universitaires dans le monde.

«C’est exceptionnel, mais pouvoir compter sur plus de ressources permettrait à l’Université de Montréal d’aller encore plus loin et, pour y arriver, les philanthropes, notamment les personnes diplômées, ont un rôle très important à jouer», affirme Daniel Jutras, recteur de l’UdeM.

De grands progrès ont tout de même été réalisés en philanthropie dans les dernières années à l’Université. En 2017, la campagne Campus Montréal, qui réunissait l’UdeM, HEC Montréal et Polytechnique Montréal, a permis d’amasser 601 M$, un record dans le monde universitaire québécois francophone. «Nous allons poursuivre sur la lancée de la dernière campagne, qui a suscité un beau sentiment d’appartenance à l’UdeM», mentionne Claude Bernard.

Parmi les défis à relever dans les années à venir, elle note la mobilisation des nombreux bénévoles. «C’est le nerf de la guerre», déclare-t-elle.

Elle souligne aussi l’importance d’aller chercher le soutien de toute la communauté de l’UdeM: «J’espère convaincre chaque personne qu’elle peut faire avancer les choses et qu’ensemble nous pourrons continuer à bâtir une université qui nous représente et qui nous fait honneur ici et sur la scène internationale.»

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