Louise Potvin est nommée présidente de l’UIPES

Louise Potvin

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Crédit : Centre de recherche en santé publique

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Louise Potvin prend la tête de l’Union internationale de promotion de la santé et d’éducation pour la santé pour un mandat de trois ans.

«Promouvoir la santé, ça se fait avec les populations, pour leur redonner du contrôle sur les déterminants de leur santé», affirme d’emblée la professeure Louise Potvin, de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, qui a récemment été nommée à la tête de l’Union internationale de promotion de la santé et d’éducation pour la santé (UIPES), un organisme de référence mondiale dans le domaine de la promotion de la santé.

Reconnue au Québec et au Canada comme une figure influente au sein de la communauté scientifique, Louise Potvin a contribué à l’avancement des connaissances sur les déterminants sociaux de la santé, à la mise en œuvre d’interventions communautaires ainsi qu’au développement du secteur de la recherche en promotion de la santé. Elle mène des travaux qui visent à éclairer la prise de décision et les interventions en santé publique dans le but de réduire les inégalités de santé.

L’UIPES, qui a inauguré un secrétariat international à l’École de santé publique de l’UdeM en 2017, a pour mandat de contribuer à l’amélioration de la santé mondiale par l’éducation, l’action communautaire et l’élaboration de politiques publiques. Membre de cette organisation depuis 2004, Louise Potvin occupera le poste de présidente pour une période de trois ans.

«L'Union est un regroupement de chercheurs, de professionnels et de décideurs du domaine de la promotion de la santé. Notre mission est de soutenir le développement de systèmes de promotion de la santé. Et pour faire grandir ces systèmes, il faut une recherche qui approfondit les connaissances afin de guider les interventions vers les bonnes cibles et de la bonne manière», dit la professeure Potvin. Et pour cibler efficacement des déterminants clés, il importe de mettre au jour les préoccupations des communautés, de travailler du bas vers le haut.

Parmi les nombreux défis qui attendent l’UIPES, la professeure mentionne sans surprise les changements climatiques et l’accroissement des inégalités sociales, mais également la désinformation et la perte de confiance envers les institutions. «Les populations se sentent un peu trahies par les organisations de santé. Et nous, comme promoteurs de la santé, c’est sur le lien entre la population et leur santé qu’on peut agir», soutient-elle. La reconstruction de la confiance entre individus et institutions est donc un chantier essentiel. Mais elle se heurte à un contexte mondial incertain, où les mécanismes de coopération internationale s’essoufflent. 

Malgré la complexité croissante des défis planétaires, les possibilités d’agir demeurent nombreuses, surtout si l’on accroît les leviers pour faire entendre les besoins réels des populations, estime Louise Potvin. En rassemblant chercheurs, décideurs et communautés, l’UIPES poursuivra son objectif: outiller les acteurs de terrain, nourrir les politiques publiques et défendre le droit à la santé pour toutes et tous.