Un plan d’action pour propulser l’excellence en recherche à l’Université de Montréal

Le plan d'action désigne 10 secteurs d’excellence en recherche qui sont porteurs d’un fort potentiel d’enrichissement des savoirs.

Le plan d'action désigne 10 secteurs d’excellence en recherche qui sont porteurs d’un fort potentiel d’enrichissement des savoirs.

En 5 secondes

La collaboration est la pierre angulaire du plan d’action de l’UdeM en matière de recherche, de découverte, de création et d’innovation dévoilé par la vice-rectrice Marie-Josée Hébert.

Soutenir la collaboration, promouvoir la responsabilité en recherche et maximiser la portée de l’excellence, tels sont les trois priorités du plan d’action de l’Université de Montréal en matière de recherche, de découverte, de création et d’innovation pour les cinq prochaines années.

Ce plan fera l’objet d’une présentation par visioconférence le 22 mars à midi, à laquelle l’UdeM convie les membres de sa communauté.

Dévoilé par la vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation, Marie-Josée Hébert, le plan d’action est le fruit d’une réflexion collective sur l’excellence en recherche à laquelle ont pris part plus de 100 chercheurs et chercheuses de tous les secteurs de recherche de l'UdeM ainsi que les décanats et les vice-rectorats de l’Université.

De cette réflexion ont émergé les priorités pour dégager et développer les grandes forces de la diversité disciplinaire qu’incarnent les 13 facultés et écoles de l’UdeM, que même que ses 465 unités de recherche et son vaste réseau de centres affiliés de santé et de services sociaux.

«Notre planification s’appuie sur les trois grands piliers de la planification stratégique de l’Université de Montréal qui commande d’oser le changement, de vivre notre pluralité et de fédérer les énergies, expose Marie-Josée Hébert. Elle vise ainsi à soutenir et à renforcer les activités de recherche, de création et d’innovation qui contribuent activement à la découverte, à l’avancement et au partage des connaissances pour répondre, de manière responsable et durable, aux grands défis d’aujourd’hui et de demain.»

Dix secteurs d’excellence

Marie-Josée Hébert

Crédit : Amélie Philibert

La réflexion collective a permis de désigner 10 secteurs d’excellence qui consacrent à la fois un domaine de recherche regroupant une masse critique de talents, une recherche d’exception et d’influence ainsi qu’une méthodologie créative et innovante, porteuse d’un fort potentiel d’enrichissement des savoirs.

Ces 10 secteurs d’excellence – présentés ci-après par ordre alphabétique – représentent les assises solides qui existent depuis plusieurs années en recherche fondamentale et en recherche appliquée et sur lesquelles l’UdeM fonde la mise sur pied actuelle et future de projets capables de répondre de manière originale, rigoureuse et pertinente aux grands défis de société qui se posent et se poseront à l’avenir.

  • Bio-innovation et santé numérique: ce secteur regroupe des expertises variées et intégrées qui couvrent les approches fondamentales en biologie structurale, génomique, métabolomique et protéomique ainsi que leur application dans une perspective de santé de précision tout au long de la vie. Ces expertises concernent entre autres la découverte et la production de médicaments novateurs, la bioformulation de même que la recherche en immunothérapie et thérapie cellulaire, en pharmacogénomique et nanomédecine. Elles rejoignent ainsi les applications plus larges de la santé numérique et s'insèrent dans les efforts déployés en vue de leur adoption par la société.
  • Cerveau, pensée et perception: ce secteur englobe la recherche en matière de cognition, psychologie, neuropsychologie et neurosciences, qui fait avancer des aspects essentiels de la cognition tout au long de la trajectoire de vie, dont la perception sensorielle, le sommeil, la mémoire, la communication et la musique, tant sur le plan de son développement et de son fonctionnement normaux qu’à la suite de lésions au cerveau. À ces approches s’ajoutent des expertises relatives à la réadaptation motrice, communicationnelle et cognitive, au traitement de la toxicomanie et des dépendances, à la santé mentale, à la thérapie par le jeu ou l’art ou encore à la musicothérapie.
  • Création, culture et imaginaires: ce secteur comprend l’interculturalité, l’intermédialité, les humanités numériques, l’étude des religions et des perspectives socioculturelles du sacré, la musicologie et l’ethnomusicologie, l’étude de la mémoire et des patrimoines immatériels ou bâtis, des littératures, des civilisations et des cultures, notamment celles des Premiers Peuples. L’alliance de ces fines connaissances socioculturelles est souvent au cœur de nouvelles approches hautement créatives qui permettent d’acquérir une meilleure compréhension de nos relations aux autres et au monde.
  • Environnement, biodiversité et société: ce secteur réunit des recherches de pointe dans les domaines de la biodiversité végétale ou microbienne et de la santé animale ou environnementale qui portent sur des questions de préservation, de conservation et d’adaptation de la biodiversité ainsi que sur les enjeux de gestion des eaux, d’écotoxicologie, d’agroalimentaire, de chimie verte, de stockage et de conversion de l’énergie ou d’aménagement du territoire. Il intègre aussi l’étude des répercussions des activités sociales sur le monde, les relations au paysage, les territoires et les vulnérabilités.
  • Explorations fondamentales de la réalité: ce secteur correspond à l’enrichissement de connaissances théoriques fondamentales essentielles, c’est-à-dire qui explorent le fondement même de nos conceptions de l’existence, de la vie, de l’Univers et de la matière. Ces recherches, qui s’inscrivent généralement sur le long terme, est un champ d’investigation particulièrement dynamique à l’UdeM, entre autres dans les sciences aux échelles atomique, moléculaire, cellulaire et tissulaire, les mathématiques, la quantique, l’astrophysique, l’étude de la matière noire et des exoplanètes ou encore la philosophie et l’épistémologie.
  • Intelligence numérique, artificielle et humaine: ce secteur englobe la recherche en apprentissage automatique, apprentissage profond, langage naturel, linguistique informatique, neuro-informatique, optimisation mathématique, recherche opérationnelle, bio-informatique, biostatistique et statistique sociale ainsi que science de l’information numérique. Les chercheurs de ces domaines ont parallèlement acquis des expertises mondialement reconnues notamment en matière de cyberjustice, de santé numérique, de cybercriminalité et de cybersécurité, de vie privée et de confidentialité et de développement socialement responsable de l’intelligence artificielle.
  • Matériaux et procédés de demain: ce secteur rassemble les spécialistes de l’intelligence artificielle ainsi que les concepteurs et fabricants de nouveaux matériaux. L’UdeM possède des expertises uniques dans des secteurs comme les nanostructures, la physicochimie des polymères, la conversion catalytique, les procédés hors équilibre, l’ingénierie des surfaces et des interfaces, les tissus et membranes biologiques, les matériaux biosourcés ou encore les matériaux quantiques. Ces travaux s’inscrivent globalement dans une perspective écoresponsable et visent entre autres à concevoir les matériaux et procédés pour la transition énergétique et la mobilité de demain.
  • Rapports sociaux, démocratie et responsabilité: ce secteur regroupe l’étude des systèmes collectifs, des rapports sociaux et des enjeux de gouvernance et de démocratie aux échelles provinciale, nationale et internationale. Ces recherches touchent à la définition même de nos démocraties – qu’il s’agisse des modèles de gouvernance, de la mondialisation, des relations internationales ou des systèmes juridiques et politiques – et des rapports sociaux, du vivre-ensemble et de leurs corollaires indissociables, dont l’équité, la diversité et l’inclusion ainsi que les inégalités sociales et les vulnérabilités.
  • Savoir et acquisition des connaissances: ce secteur englobe les théories de l’éducation jusqu’à l’étude du langage et de la communication orale, musicale, visuelle ou numérique en passant par les recherches en didactique, en fondements de l’éducation, en psychopédagogie ou en neurosciences de l’apprentissage. L’UdeM possède une riche expertise au chapitre de l’acquisition des connaissances et de nos rapports aux savoirs, visant la réussite et le bien-être des apprenants de tous âges. Les équipes de recherche élaborent des réflexions et des méthodologies novatrices permettant l’enrichissement des connaissances, l’innovation pédagogique, la réduction des inégalités et l’amélioration des politiques et systèmes éducatifs.
  • Une seule santé: l’approche Une seule santé met en avant l’importance des interactions entre les humains, les animaux et leurs environnements en réponse à des enjeux communs qui s’expriment à plusieurs échelons locaux (individuel, communautaire, territorial) dans un contexte mondial. Le spectre des expertises en ce domaine est large, puisqu’il regroupe tant les productions animale et agricole que les humanités en santé, la science de l’environnement, l’aménagement et la gestion du territoire ainsi que l’ensemble des déterminants de la santé, du bien-être et des conditions de vie des humains et des animaux.

Des mécanismes d’appui pour favoriser la collaboration

La mise en œuvre du plan d’action s’appuiera sur le rehaussement du soutien à la communauté de recherche afin de mieux l’outiller pour relever les défis actuels de la recherche et de la création.

Ce soutien passera par l’élaboration d’une stratégie numérique, la modernisation des services offerts à la communauté de recherche, le renforcement des installations de recherche et le partage accru des connaissances.

L’un des principaux mécanismes de soutien est le Laboratoire d’innovation, qui a pour objectifs de faciliter le maillage entre chercheuses et chercheurs issus des différentes facultés et unités, et de favoriser le lancement de nouvelles initiatives intersectorielles majeures.

«En cette période de changements profonds du monde qui nous entoure, la production de nouveaux savoirs par la recherche universitaire est plus importante que jamais, conclut Marie-Josée Hébert. Grâce à la planification stratégique présentée aujourd’hui, l’Université de Montréal s’engage à soutenir activement une recherche d’excellence, collaborative, innovante, diversifiée et ouverte sur le monde afin d’accroître le leadership de sa communauté de recherche au bénéfice de la société d’aujourd’hui et de demain.»