Le rôle des universités vu par Daniel Jutras

Daniel Jutras

Daniel Jutras

Crédit : Sylvie-Ann Paré, CORIM

En 5 secondes

À une première conférence devant un parterre du Conseil des relations internationales de Montréal, le recteur de l’UdeM a expliqué comment il voit le rôle des universités dans notre société.

Alors que les universités font les manchettes relativement aux différents sujets d’actualité allant de dons majeurs à la liberté d’expression en passant par des découvertes scientifiques saisissantes ou des portraits de chercheuses et de chercheurs plus fascinants les uns que les autres, Daniel Jutras, recteur de l’Université de Montréal, dans sa première grande allocution publique prononcée à l’invitation du Conseil des relations internationales de Montréal, s’est donné le défi de répondre à une question de fond: «À quoi servent les universités?»

Le rôle des universités, estime le recteur Jutras, c’est bien plus que de répondre rapidement aux problèmes immédiats du Québec et du reste du monde en mettant sur pied de nouveaux programmes d’études ou en formant adéquatement le personnel hautement qualifié embauché dans toutes les sphères de la société. Les travaux de la communauté de recherche universitaire mènent à des découvertes qui changent la face du monde. Les universités mobilisent leur savoir au service de la société québécoise.

«La plus grande valeur des universités est intrinsèque. Comme le disait l'ancien chancelier de l’Université de Montréal, M. Louis Roquet, les universités sont importantes d’abord en raison de ce qu’elles sont, pas de ce qu’elles font. Leur mission au service du bien commun s’inscrit dans la longue durée, dans le temps long, plutôt que dans une réaction trop pressée aux enjeux du moment», a dit Daniel Jutras.

La mission des universités, c’est d’abord de préserver le savoir, puis de le transmettre et, enfin, de découvrir ce qui est toujours inconnu, de créer de nouveaux savoirs.

En conclusion, le recteur a tenu à réaffirmer l’importance de l’autonomie universitaire: «À trop vouloir instrumentaliser les universités aujourd’hui, on se privera de ce qu’elles peuvent offrir de meilleur pour demain. Il faut plutôt continuer dans la voie humaniste de ceux et celles qui nous ont précédés, en regardant loin en avant.»

On peut consulter le texte complet du discours du recteur au Conseil des relations internationales de Montréal.