Près de 20 M$ pour soutenir les avancées dans le domaine de la médecine régénérative

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Le Réseau de cellules souches soutient 32 projets et essais cliniques en médecine générative, dont deux provenant de l’Université de Montréal.

Le Réseau de cellules souches a dévoilé les résultats de sa première ronde de financement 2022-2025. En tout, 19,5 M$ seront alloués afin de soutenir la recherche et les essais cliniques dans le domaine de la médecine régénérative. Deux projets de l’Université de Montréal figurent parmi les 32 subventions accordées, soit ceux de Guy Sauvageau et de Vardit Ravitsky. Le premier se voit offrir une subvention du programme Horizon d’une valeur de 3 M$, alors que la seconde obtient une subvention du programme Applications et société d’une valeur de 300 000 $.

Trois millions pour combattre les cancers du sang

Guy Sauvageau

Guy Sauvageau

Crédit : Université de Montréal

Leucémie, lymphome, myélome: les cancers du sang touchent annuellement 155 000 Canadiens et Canadiennes et engendrent des coûts faramineux pour le système de santé. Avec son projet Ingénierie des cellules souches sanguines pour la médecine de demain, le professeur du Département de médecine de l’UdeM Guy Sauvageau se penchera sur la mise au point de traitements innovants pour les patients.

Les thérapies modernes contre le cancer reposent de plus en plus sur des médicaments à base d’anticorps ou sur des cellules immunitaires génétiquement modifiées qui sont programmées pour reconnaître certaines protéines à la surface des cellules cancéreuses sans s’attaquer à leurs homologues sains. Toutefois, pour plusieurs cancers du sang agressifs, les cellules leucémiques et les cellules saines expriment des protéines très similaires à leur surface. L’équipe du chercheur principal de l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie s’efforcera donc de mettre au jour ces protéines qui s’expriment fortement sur les cellules leucémiques. Des greffes de cellules souches sanguines pourraient ensuite servir de base à une thérapie de nouvelle génération qui servirait à traiter les cancers du sang agressifs.

Le but ultime sera de mieux cibler les cellules leucémiques afin d’épargner le système sanguin normal régénéré par les greffes de cellules souches modifiées. Des recherches seront notamment entreprises afin d’améliorer la façon d’administrer des cellules immunitaires antileucémiques génétiquement modifiées aux patients leucémiques en modifiant complètement les cellules souches sanguines, ce qui permettrait une régénération à vie des cellules immunitaires modifiées.

Subvention de 300 000 $ pour soutenir les thérapies cellulaires pédiatriques

Vardit Ravitsky

Vardit Ravitsky

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Si les enfants sont souvent au centre d’interventions telles que les thérapies cellulaires et géniques visant à prévenir l'expression de maladies à déclenchement précoce, leur inclusion en tant que participants à la recherche nécessite des protections éthiques et juridiques particulières. Avec son projet Approches responsables pour les thérapies cellulaires pédiatriques, la professeure du Département de médecine sociale et préventive de l'École de santé publique de l’UdeM Vardit Ravitsky veillera à faciliter l'application clinique responsable de ces thérapies au profit des enfants, à combler les lacunes dans les connaissances scientifiques s’y rattachant et à élaborer des ressources pour les divers intervenants et décideurs du milieu.

Avec son équipe, elle concevra des outils soutenant la mise en place des premiers essais cliniques chez l'humain. Les rôles et les responsabilités juridiques et éthiques des cliniciens-chercheurs engagés dans les essais seront également clarifiés, alors que les implications des droits des mineurs, ainsi que leur capacité à prendre des décisions autonomes concernant leur participation aux essais cliniques de génomique cellulaire, seront pour leur part analysées. Deux études de cas relatives à des maladies actuellement candidates à la thérapie génique seront utilisées dans le projet, soit la drépanocytose et la dystrophie musculaire de Duchenne.

La professeure de bioéthique est ravie de ce financement, qui lui permettra de faire avancer ce domaine de recherche tout en assurant la sécurité des enfants. «En facilitant une application clinique responsable, ce projet permettra de promouvoir le leadership du Canada dans l’étude bioéthique de la thérapie génique, de mettre en valeur l'excellence de la recherche canadienne et de favoriser l'accès des Canadiens et des Canadiennes aux thérapies de pointe. Il favorisera de plus la protection des enfants et leur droit de bénéficier de la science et de jouir du meilleur état de santé possible», indique-t-elle.