Médecine vétérinaire: le programme décentralisé à Rimouski verra le jour

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Comme le prévoyait le dernier budget provincial, le gouvernement a annoncé qu’il ira de l’avant avec le financement du programme décentralisé de la Faculté de médecine vétérinaire à Rimouski.

Pour déjouer la pénurie de médecins vétérinaires en région, l’Université de Montréal propose un programme novateur décentralisé qui verra le jour à Rimouski, en partenariat avec l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Danielle McCann, André Lamontagne et Caroline Proulx, respectivement ministre de l’Enseignement supérieur, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre du Tourisme et responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, en ont fait l’annonce en compagnie, entre autres, de la doyenne de la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM, la Dre Christine Theoret.

Ce programme permettra de former davantage de médecins vétérinaires dans les secteurs bioalimentaire et des soins aux animaux de la ferme ou encore des animaux de compagnie et sera l’occasion d’enrichir l’enseignement supérieur en région. À compter de 2024, ce sont 25 médecins vétérinaires additionnels qui seront formés chaque année, un gain de 26 % par rapport aux cohortes actuelles.

«Pour l’UdeM et sa faculté de médecine vétérinaire, le projet de formation décentralisée à Rimouski constitue une formidable avancée en réponse à des besoins concrets et en particulier à ceux des éleveuses et éleveurs. Nous sommes particulièrement heureux de proposer ce nouveau programme en collaboration avec l’Université du Québec à Rimouski pour former la relève qui est attendue dans toutes les régions du Québec. C’est un mode de fonctionnement qui a fait ses preuves: nous avons un programme similaire en médecine humaine en Mauricie, en collaboration avec l’Université du Québec à Trois-Rivières, qui connaît un grand succès tant pour la qualité de la relève qui y est formée que pour l’attraction des jeunes professionnelles et professionnels en région», a déclaré le recteur de l’UdeM, Daniel Jutras.

Ainsi, les étudiantes et étudiants en médecine vétérinaire feront leurs trois premières années d’études à Rimouski pour ensuite poursuivre leur programme au campus de Saint-Hyacinthe de l’Université de Montréal, où seront situés le refuge pour animaux et le futur pôle animalier de la Faculté de médecine vétérinaire. La dernière année du programme est principalement constituée de stages qui peuvent être suivis dans les régions du Québec.

De plus, le programme favorisera la proximité des étudiantes et étudiants avec les fermes d’élevage, contribuant ainsi à leur formation pratique dans le domaine bioalimentaire. D’ailleurs, environ 50 % des places disponibles seront réservées aux personnes intéressées par la pratique vétérinaire dans le secteur des animaux de la ferme.

«Délocaliser une formation en médecine vétérinaire, ça ne s’est encore jamais vu au Canada. Mais nous n’avons aucun doute sur le succès de ce projet. La qualité des relations que nous avons établies avec les acteurs locaux du Bas-Saint-Laurent, et l’UQAR au premier plan, y est pour quelque chose. Le potentiel de synergies est remarquable. J’y vois la promesse de nouveaux projets et de collaborations fructueuses en enseignement et en recherche», a conclu la Dre Theoret.

Pour lire le communiqué officiel du gouvernement