La conduite responsable en recherche: une priorité pour l’UdeM

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Cinq ans après la création de l’unité, un bilan des principales réalisations du Bureau de la conduite responsable en recherche de l’Université.

Le Bureau de la conduite responsable en recherche (BCRR) a été créé en 2017 à l’initiative du Vice-rectorat à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation. Depuis sa création, le BCRR a multiplié les actions afin d’instaurer une culture forte de la conduite responsable en recherche à l’Université et de veiller à la conformité de l’éthique en recherche.

Marie-Josée Hébert

Marie-Josée Hébert

Crédit : Amélie Philibert

La responsabilité en recherche constitue l’une des trois priorités du plan d’action Recherche, découverte, création et innovation 2022-2027, lui-même arrimé à la planification stratégique institutionnelle. Comme l’indique Marie-Josée Hébert, vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l'innovation: «Cette responsabilité est multiple: elle passe bien évidemment par une réflexion sur la manière dont nous enrichissons les programmes de recherche en intégrant notamment les enjeux d’écoresponsabilité ou les principes des sciences ouvertes. Mais pour promouvoir une recherche responsable, l’Université se doit également de concevoir des structures d’appui efficaces pour les membres de sa communauté.» Elle ajoute: «La création du BCRR il y a cinq ans visait à outiller les chercheurs et chercheuses non seulement pour répondre aux plus hautes exigences de conformité en matière d’éthique en recherche, mais aussi pour qu’ils participent activement à la réflexion, à la discussion et à la formation liées aux défis émergents de la responsabilité en recherche. Nous sommes heureux de constater que cette structuration a directement profité à l’ensemble de la communauté universitaire.»

Les services à la communauté ont en effet beaucoup évolué au cours des dernières années. Ainsi, les processus d’évaluation éthique des projets de recherche faisant appel à des êtres humains ont été révisés: le nombre de comités d’évaluation est passé de trois à cinq, formés selon le champ d’expertise de recherche. Cette bonification des services, visant à rendre l’évaluation éthique plus fluide, s’est doublée de la mise en place d’un système informatique de gestion des évaluations éthiques des projets. La plateforme, nommée Nagano, est en cours d’implantation pour les cinq comités d’éthique humaine et les deux comités d’éthique animale afin que les membres de la communauté de recherche puissent déposer et suivre leurs demandes d’évaluation éthique en ligne, en tout temps.

L’équipe du BCRR a aussi grandement évolué au fil des années pour offrir des services d’accompagnement personnalisé en éthique aux chercheuses et chercheurs. Plusieurs formations sur l’éthique et la conduite responsable en recherche sont maintenant proposées aux communautés de recherche et d’enseignement.  

En ce qui concerne la gouvernance, de nombreux changements ont été apportés afin de répondre aux meilleures pratiques en matière de conduite responsable en recherche. L’Université de Montréal est d’ailleurs à l’avant-garde sur ce plan et fait figure de modèle tant au Canada qu’à l’étranger.

«Une nouvelle politique sur la conduite responsable en recherche et une procédure révisée de traitement des allégations de manquements à l’éthique en recherche ont été adoptées par le Conseil de l’Université au printemps dernier pour se conformer aux exigences règlementaires des fonds subventionnaires fédéraux et provinciaux de même qu’aux politiques universitaires. Un comité consultatif de la conduite responsable en recherche, relevant du Conseil de l’Université, a aussi été créé afin d’assurer une réflexion stratégique ainsi qu’un examen critique des enjeux et implications de l’éthique de la recherche d’un point de vue institutionnel», souligne le secrétaire général de l’UdeM, Alexandre Chabot.

Un chantier est également prévu dans la prochaine année pour permettre la révision des deux politiques en éthique de la recherche avec des participants humains et des animaux dans le but de les harmoniser et de favoriser leur cohérence à la lumière de la nouvelle politique sur la conduite responsable en recherche.

«Le Secrétariat général et le Vice-rectorat à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation travaillent main dans la main pour façonner cette culture de la conduite responsable en recherche à l’Université et ainsi offrir un soutien exemplaire aux chercheurs et chercheuses, déclare Ghislaine Cleret de Langavant, directrice du Bureau de la conduite responsable en recherche. Pour continuer à promouvoir une culture responsable en recherche à l’UdeM, le BCRR compte d’ailleurs poursuivre ses activités de sensibilisation et de formation grâce notamment à une formation obligatoire pour les membres des comités d’éthique de la recherche et à une formation de base en conduite responsable en recherche destinée aux membres de la communauté de recherche, y compris les étudiants et étudiantes.»

Afin de refléter ce dynamisme et les changements récents du BCRR, un nouveau site Web sur la conduite responsable en recherche a récemment été lancé; il permettra de mieux répondre à la demande d’accompagnement des chercheuses et chercheurs et de présenter de manière plus fluide les différents services du BCRR selon la clientèle visée.