Marlène Larochelle: l’importance de la rétroaction

Marlène Larochelle

Marlène Larochelle

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Un prix d’excellence aux auxiliaires d’enseignement est remis à Marlène Larochelle.

Le soutien pédagogique est au cœur des préoccupations de Marlène Larochelle. Auxiliaire d’enseignement et de recherche à la Faculté des sciences de l’éducation, elle n’hésite pas à consacrer temps et énergie aux étudiants et étudiantes, particulièrement à ceux et celles qui ont été scolarisés à l’extérieur du Québec.

Son expérience aux côtés de la professeure Joëlle Morrissette lui a permis d’expérimenter différentes façons de soutenir les groupes étudiants. Que ce soit en virtuel ou en présentiel, elle a usé d’imagination pour offrir les meilleurs outils et ressources visant à mieux se préparer aux études universitaires. Elle a notamment conçu une capsule vidéo relatant sa propre expérience pour illustrer les difficultés qu’elle a rencontrées à sa première année à la maîtrise, en plus de fournir des exemples concrets des travaux qui seront demandés. «Mon cours intervient au tout début de la scolarité de maîtrise en éducation et les étudiants et étudiantes sont souvent un peu déroutés, voire perdus, faisant face au choc pédagogique qui caractérise le passage des études de premier cycle aux études des cycles supérieurs, explique Joëlle Morrissette. Sur la base de ses propres initiatives, Marlène Larochelle leur a offert différentes activités, dont un atelier d’écriture, pour les aider à s’adapter aux nouvelles exigences rédactionnelles, un forum de discussion et plusieurs ressources, certaines facilitant l’organisation des études et d’autres alimentant la réflexion épistémologique.»

Elle consacre aussi beaucoup de temps à la rétroaction des travaux, que ce soit par écrit ou en personne. Pour les remises des journaux épistémologiques demandés dans le cours, elle passe jusqu’à 60 minutes par journal remis pour s’assurer de donner le plus de commentaires constructifs possibles. Elle propose des ateliers d’écriture argumentative et des rencontres individuelles à ceux et celles qui éprouvent plus de difficultés. «Ce faisant, je peux détailler de vive voix les forces et les défis à considérer. Ces rencontres peuvent s’échelonner sur deux semaines à raison de 30 à 45 minutes par étudiant», précise-t-elle. De son propre aveu, cette stratégie a porté ses fruits. Non seulement les étudiants et étudiantes ont apprécié le temps qu’elle leur a accordé, mais les résultats du dernier travail ont été nettement supérieurs aux précédents.

Dans toute ma carrière, je n’ai jamais rencontré une étudiante aussi exceptionnelle, mais également je n’ai jamais été secondée par une auxiliaire de sa qualité. En fait, je me surprends à la considérer comme une collègue plutôt qu’une auxiliaire, et donc quelqu’un avec qui je collabore réellement et qui me permet d’apprendre vraiment. — Joëlle Morrissette