S’adapter à la réalité de chacun, la mission de Marion Desmarchelier

Marion Desmarchelier

Marion Desmarchelier

Crédit : Marco Langlois

En 5 secondes

La professeure de la Faculté de médecine vétérinaire est lauréate d’un prix d’excellence en enseignement.

Qui a dit que créativité et médecine vétérinaire n’allaient pas de pair? Certainement pas Marion Desmarchelier, qui ne cesse d’adapter ses cours pour qu’ils répondent davantage aux besoins des étudiantes et étudiants.

En pleine pandémie, bien au fait de la lassitude causée par l’enseignement à distance, la professeure de médecine du comportement a eu recours à des stratégies originales pour favoriser l’apprentissage. À la suite de chacun de ses cours, elle mettait notamment en ligne des épisodes en webdiffusion d’une vingtaine de minutes résumant la matière donnée. Elle a également enregistré des chansons sur les informations pertinentes à retenir et fait appel à Quizlet pour tester les connaissances acquises. «Les étudiants pouvaient écouter le tout à leur rythme, que ce soit dehors en marchant ou dans leur lit, les yeux fermés, indique-t-elle. Avec le temps, j’ai pu améliorer ces outils grâce à diverses formations et je les ai même conservés au retour en présentiel, puisqu’ils ont été très appréciés.» Elle inclut aussi dans l’évaluation de ces cours des projets d’équipe qui permettent aux étudiantes et étudiants d’approfondir le sujet du cours tout en exprimant leur créativité et leur côté artistique ou qui allient d’autres passions à celle du comportement animal. «Certaines œuvres créées dans le cadre de mes cours ont même été exposées dans une école primaire. Elles ont aidé les plus jeunes à s’instruire sur le comportement animal», dit-elle.

La même logique s’applique dans les stages cliniques de médecine du comportement, où elle tente de cerner les champs d’intérêt de ses groupes. Les étudiantes et étudiants intéressés par les espèces exotiques ou les chevaux ont ainsi eu la chance de participer à des consultations, alors que celles et ceux curieux d’en apprendre davantage sur la pathologie clinique ont pu aller plus en profondeur dans l’analyse de l’hématologie et de la biochimie des patients anxieux. La professeure laisse aussi libre le choix des sujets de ronde, ce qui alimente les échanges. «Nous nous assurons que les cas cliniques sont adéquats et variés pour leur apprentissage, mais conservons toujours quelques demi-journées pour des rondes et discussions ouvertes sur des sujets de leur choix afin de compléter leur formation clinique», mentionne-t-elle.

Le directeur du Département de sciences cliniques de la Faculté de médecine vétérinaire, André Desrochers, vante cette façon de s’adapter aux besoins et désirs de la communauté étudiante de la professeure Desmarchelier: «Elle se démarque aussi bien dans son enseignement théorique en grands et petits groupes qu’en clinique. Elle a cette rare capacité d’appliquer des concepts théoriques aux cas cliniques en s’adaptant à tous les types de clientèle étudiante. Il n’y a aucun doute que Marion Desmarchelier est une enseignante d’exception.»

Il suffit d’avoir assisté à un de ses cours, une de ses conférences ou de l’avoir côtoyée en clinique pour qu’un de ses nombreux trucs mnémotechniques, une de ses anecdotes ou encore une de ses chansons à thème médical vous reviennent en mémoire au moment le plus opportun. J’imagine que c’est cela qu’on appelle “savoir toucher les gens“. — Karine Béland, ancienne étudiante des cycles supérieurs de la Faculté de médecine vétérinaire