Un nouveau microprogramme en sciences infirmières
- UdeMNouvelles
Le 30 août 2022
- Catherine Couturier
Le nouveau microprogramme de premier cycle d’intégration en sciences infirmières permettra un passage accéléré au baccalauréat en sciences infirmières.
Alors que le système de santé a désespérément besoin de plus d’infirmières et d’infirmiers, l’Université de Montréal lance le tout premier microprogramme de premier cycle d’intégration en sciences infirmières au Québec.
Ce programme offre un passage accéléré vers le baccalauréat en sciences infirmières: il s’agit d’une formation initiale pour les étudiants et étudiantes ayant amorcé des études universitaires qui permet de terminer le parcours du baccalauréat en 24 mois. Le microprogramme passerelle comporte 15 crédits, soit cinq cours de 3 crédits à suivre en ligne à la session d’été. Il est ensuite possible d’entamer le baccalauréat en sciences infirmières en présentiel dès la session d’automne.
Le programme d’études a bénéficié du soutien du ministère de l’Enseignement supérieur du Québec dans le cadre du soutien gouvernemental à l’offre de formation dans les universités (volet 2: développement concerté d’activités de formation à distance). L’UdeM a ainsi obtenu près de 500 000 $ pour la conception du programme et sa mise en œuvre.
Un programme novateur
Le microprogramme est donc l’équivalent de la première année du baccalauréat en sciences infirmières, mais de façon condensée. «Il faut apporter une nuance: c’est la même formation, de même qualité, mais intensifiée pour des gens qui possèdent une expérience universitaire», précise Marjolaine Héon, vice-doyenne aux études de premier cycle de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal. De plus, la formule en ligne est attrayante, puisque le microprogramme peut être suivi n’importe où au Québec, avant l’entrée sur le campus principal de l’UdeM pour la deuxième année du baccalauréat.
«Il existe des programmes de ce type partout au Canada, sauf au Manitoba et ici, au Québec», note la vice-doyenne. Pour mettre sur pied ce nouveau microprogramme, l’UdeM a noué un partenariat avec l’Université de Sherbrooke et l’Université d’Ottawa (où une telle passerelle existe déjà). «Nous nous appuyons sur leur expérience et leur expertise», décrit-elle. L’élaboration de la passerelle et la création du nouveau matériel se sont faites en collaboration, en prenant appui sur les ressources et les contenus de formation dans les trois établissements.
Cinq professeurs et chargés de cours ont été embauchés pour créer les cinq cours. Des conseillères pédagogiques et technopédagogiques du Centre de pédagogie universitaire de l’UdeM accompagnent et soutiennent l’équipe dans la conception du microprogramme, qui associe la pédagogie active à la technologie des cours en ligne.
L’Université de Montréal sera la première au Québec à implanter un tel microprogramme; la première cohorte commencera les cours en mai 2023.
Un parcours facilitant
Avec ce microprogramme, l’UdeM souhaite attirer un nouvel effectif étudiant au baccalauréat et assurer la relève d’infirmières et infirmiers formés à l’université. Le programme s’adresse à ceux et celles qui ont terminé au moins 30 crédits au baccalauréat peu importe la discipline. «Nous voulons faciliter le parcours des personnes qui ont amorcé des études dans d’autres domaines et qui aimeraient se tourner vers les sciences infirmières», note Marjolaine Héon.
Pour faire une demande d’admission, il faut avoir une moyenne de 3 sur 4,3 et, pour passer au baccalauréat, il faudra avoir terminé le microprogramme avec une moyenne d’au moins 2,7. Les autres préalables de l’admission sont les mêmes que pour le programme de baccalauréat en sciences infirmières – formation initiale. On espère accueillir 80 étudiants et étudiantes dans la première cohorte. «Ce sont des gens qui ont une expérience d’études universitaires, qui savent comment s’organiser et étudier. Nous croyons que cela va faciliter la transition vers le baccalauréat en sciences infirmières», avance Mme Héon.
Répondre à un besoin criant
La pénurie de personnel infirmier fait la manchette depuis des décennies; ce programme fait partie des solutions pour faciliter l’accès aux sciences infirmières et rendre plus attirante la poursuite des études en sciences infirmières pour qui voudrait se réorienter pendant son parcours de formation postsecondaire. «On espère que de nouvelles personnes viendront gonfler les rangs des infirmières cliniciennes ou infirmiers cliniciens, et même poursuivre leurs études aux cycles supérieurs pour devenir infirmières ou infirmiers en pratique avancée, puis peut-être entamer un doctorat», dit Marjolaine Héon. Les étudiantes et étudiants formés par ce microprogramme intégreront au final le marché du travail plus rapidement.
Les admissions sont ouvertes depuis le 15 août et le seront jusqu’au 1er novembre pour quiconque voudrait faire partie de la première cohorte: admission.umontreal.ca/programmes/microprogramme-de-premier-cycle-dintegration-en-sciences-infirmieres/.
