Le G3: 10 ans de collaborations prospères
- UdeMNouvelles
Le 26 octobre 2022
Le G3 de la Francophonie, partenariat stratégique entre l’Université libre de Bruxelles, l’Université de Genève et l’Université de Montréal, célébrait son 10e anniversaire à Genève le 21 octobre.
Les délégations des trois universités partenaires du G3, soit l’Université libre de Bruxelles, l’Université de Genève et l’Université de Montréal, présidées par leurs recteurs respectifs Annemie Schaus, Yves Flückiger et Daniel Jutras, étaient à l’Université de Genève le 21 octobre pour souligner les 10 ans du regroupement. Cette journée a été l’occasion de déterminer des pistes d’avenir vers de nouvelles collaborations.
Des réalisations et des perspectives d’évolution
Depuis 2012, les trois universités partenaires unissent leurs forces pour créer un espace de recherche et de formation à nul autre pareil dans la Francophonie. Parmi les perspectives d’évolution envisagées: une plus forte contribution du réseau à l’approche Une seule santé en coopération internationale.
«Nos expertises et réseaux sont complémentaires. Nous avons assez de points communs pour mener des collaborations fructueuses et assez de différences pour nous enrichir mutuellement», a rappelé Daniel Jutras dans son mot d’ouverture. C’est bien là une force incontestable du G3, dont «les valeurs d’innovation, de responsabilité et de francophonie sont placées au centre des réflexions qui nous unissent comme chercheurs, chercheuses et équipes administratives», a souligné la vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux de l’UdeM, Valérie Amiraux.
Constitutive du G3, la Francophonie aide les porteurs et porteuses de projets dans des disciplines traditionnellement anglophones à faire rayonner une expertise en langue française à l’international. Le G3 aura par ailleurs contribué à une meilleure visibilité de ces collaborations en soutenant plus de 40 initiatives interdisciplinaires qui répondent à nombre d’enjeux de société et qui sont menées par des membres des trois universités partenaires.
Pensons par exemple au projet intitulé «L’impact des organisations internationales sur les villes: Bruxelles, Genève, Montréal», que mène le directeur du Département de science politique de l’UdeM, Frédéric Mérand, avec ses collègues Stephan Davidshofer, de l’Université de Genève, et François Foret, de l’Université libre de Bruxelles.
Pleins feux sur la Francophonie
Les 10 ans du G3 ont été l’occasion d’aborder plusieurs enjeux du monde universitaire francophone. Olfa Zéribi, directrice de la section de l’Europe de l’Ouest à l’Agence universitaire de la Francophonie, a présenté un idéal d’une diplomatie scientifique faisant dialoguer les acteurs de l’ensemble de l’espace francophone dans une perspective d’inclusion.
La vice-rectrice de l’Université libre de Bruxelles, Anne Weyembergh, a traité des réflexions critiques en coopération internationale en décrivant notamment les approches décolonisantes et de coconstruction des savoirs pour viser un apprentissage mutuel entre toutes les parties prenantes d’un projet.
Vincent Larivière, vice-recteur associé à la planification et à la communication stratégiques de l’UdeM, a quant à lui abordé la place du français dans la communauté scientifique en documentant son déclin et ses causes. Comme solutions, il a évoqué l’importance des pratiques de science ouverte et le rôle que peuvent jouer les universités dans le rayonnement de la science en français.
La liberté universitaire en 2022
La rencontre s’est terminée par une table ronde sur la liberté universitaire qui a rassemblé Annemie Schaus, Daniel Jutras, Yves Flückiger et Olfa Zéribi et qu’a animée Valérie Amiraux.
Les panélistes ont présenté des situations vécues quant à la limitation de la liberté d'enseignement et de recherche dans leur contexte national et leur culture universitaire, en plus de parler de la prise de position des gouvernements quant à cet enjeu et des conditions nécessaires à la protection de cette liberté. «Sans autonomie, la liberté d’enseignement et de recherche ne peut exister dans nos universités. C’est une attitude qui permet aux chercheurs et chercheuses de déterminer leur sujet d’études», a avancé Yves Flückiger.
Rappelons d’ailleurs qu'on observe dans certaines régions du monde une importante atteinte à la liberté universitaire et que les universités peuvent jouer un rôle dans la dénonciation des actes préoccupants, dans l'affirmation des valeurs qu’elles prônent et poser des gestes d’accueil envers les communautés touchées.