L’engagement remarquable de Dana F. Simon est récompensé
- UdeMNouvelles
Le 7 novembre 2022
- Christine Fortier
Dana F. Simon, coordonnatrice de recherche au Département de chimie de l’UdeM, a reçu le troisième prix d’excellence du Fonds de recherche du Québec ‒ Nature et technologies en juin dernier.
Dana F. Simon est très fière d’avoir gagné le troisième prix d’excellence des professionnels et professionnelles de recherche 2022 du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies. Elle tient à préciser qu’elle avait soumis sa candidature! «Il y a beaucoup de gens qui m’ont félicitée et, chaque fois, je leur ai dit que je n’avais pas été choisie au hasard. Je veux remettre les pendules à l’heure pour que les gens sachent que je n’ai pas été nommée par quelqu’un comme cela arrive parfois», explique la coordonnatrice de recherche du Département de chimie de l’Université de Montréal depuis 2013.
C’est Sébastien Sauvé, professeur titulaire au Département de chimie de l’UdeM et chercheur principal du projet ATRAPP (une initiative de recherche sur les cyanobactéries), qui a encouragé Dana F. Simon à envoyer sa candidature. «En écrivant ma lettre de présentation, j’ai réalisé que oui, je touche à beaucoup de choses», dit-elle. Effectivement, en plus d’être gestionnaire du projet ATRAPP, elle est administratrice du programme Adopte un lac et coauteure du livre sur les cyanobactéries File et Bul: le mystère du lac vert, publié en février dernier.
Partager les connaissances
En tant que gestionnaire du projet ATRAPP depuis son lancement, en 2016, Dana F. Simon est le point de contact entre Génome Québec, Génome Canada et les spécialistes qui mènent des recherches sur les cyanobactéries. Elle s’assure entre autres que les rapports scientifiques et financiers sont terminés et envoyés à temps, favorise la cohésion entre les équipes de recherche des différentes organisations engagées dans les travaux et veille au partage des connaissances nécessaires à l’avancement du projet. La diplômée en biologie moléculaire et en chimie environnementale a également mis son expérience scientifique à profit pour créer des protocoles de recherche afin d’aider les chercheurs et chercheuses.
«Oui, c’est un travail exigeant, mais je suis entourée de beaucoup de gens. Une ancienne collègue de travail d’ATRAPP m’a énormément aidée pour la coordination et l’organisation de conférences. Je peux aussi compter sur le soutien de l’équipe administrative du Département de chimie. Je m’entends bien avec tout le monde et c’est grâce à toutes ces personnes si je peux avancer rapidement dans mes tâches», souligne Dana F. Simon.
Transfert des connaissances
En 2018, c’est tout naturellement que la gestionnaire d’ATRAPP est devenue administratrice du programme Adopte un lac, créé pour répondre à la demande de particuliers qui voulaient que leur lac fasse partie de la recherche sur les cyanobactéries. «Comme leur participation n’était pas prévue dans le projet initial, nous avons mis sur pied le programme qui permet aux personnes intéressées de nous envoyer leurs échantillons. Nous les analysons, puis leur envoyons les résultats. Je ne m’attendais pas à une telle participation citoyenne et j’avoue que la gestion est difficile – surtout l’été et l’automne, période d’envoi des échantillons d’eau des lacs –, mais là encore, j’ai un collègue qui m’aide», mentionne celle qui prend le temps de communiquer avec chaque personne pour lui expliquer le résultat des analyses effectuées sur l’eau de son lac.
L’exercice lui a fait constater que les gens avaient besoin de plus d’information sur les démarches à suivre pour améliorer l’état de leur lac. Elle est donc en train de travailler sur un livre pour qu’ils sachent quoi faire lorsqu’un problème survient dans leur lac.
Le prix d’excellence reçu par Dana F. Simon couronne également sa contribution à l’écriture de File et Bul: le mystère du lac vert, avec Nicolas Tromas, Jean-Olivier Goyette et l’illustratrice Stéphanie Huneault. «J’ai pris part à ce projet parce que je voulais que mes deux filles soient fières de leur mère», s’exclame celle qui a visité leurs écoles à quelques reprises pour parler des lacs et de recyclage. Le livre, qui est distribué gratuitement dans les écoles et les bibliothèques, sera publié en anglais. «C’est ma fille de 13 ans qui a rédigé la première version en anglais», précise-t-elle fièrement.