Stage à l’étranger: une source d’épanouissement sur tous les plans

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Roxanne Lamanna et Cyril Gagnon ont passé l’été à New York, en stage dans un laboratoire universitaire. Ils en sont revenus riches de connaissances et de nouvelles amitiés.

Les deux étudiants au préclinique de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal qui se présentent à nous ont 21 ans, les yeux pétillants et un sourire éclatant. Tout juste revenus de la Grosse Pomme, Roxanne Lamanna et Cyril Gagnon se lancent dans le récit de leur séjour chez nos voisins du Sud avec un bonheur manifeste et un brin de nostalgie.

Le chemin qui les a menés jusqu’au Belfer Research Center, sur le campus Weill Cornell Medicine de l’Université Cornell, au cœur de Manhattan, aura été parsemé de gestes d’audaces, d’embûches et de petites victoires.

«Ç’a été un long processus, reconnaît Roxanne Lamanna. L’été d’avant, j’avais fait un stage de recherche à Montréal. J’ai eu le goût de renouveler l’expérience ailleurs.»

«On a eu envie de réaliser un projet ensemble. On s’est lancé un défi à la fois professionnel et personnel, en combinant recherche, voyage et plaisir», renchérit Cyril Gagnon, son partenaire dans l’aventure.

À deux, c’est mieux

Mener un projet à deux (surtout quand on est amoureux!), ça donne des ailes et ça décuple la motivation d’arrimer une expérience à l’étranger à un parcours d’études – qu’il s’agisse d’un séjour de recherche, d’un programme d’échanges, d’une formation ou d’une cotutelle de thèse dans un établissement à l’extérieur du Québec.  

L’important, c’est de persévérer. Parce qu’il y a beaucoup de choses à planifier. Mais plus on avance, plus ça devient clair. — Roxanne Lamanna, étudiante de deuxième année en médecine

Première étape: choisir son port d’attache. «On a envoyé des courriels dans des laboratoires médicaux de différentes universités, axés sur la médecine interne et la cardiologie – nos champs d’intérêt. On misait aussi sur nos points communs avec les destinataires pour créer des liens. Plus nos messages étaient ciblés et personnalisés, meilleur était le taux de réponse», expose Cyril Gagnon. À leur grande surprise, les réponses ont afflué. La chimie a opéré avec une équipe de recherche de la faculté de médecine de l’Université Cornell.

Il fallait avoir la foi pour se dire que tout allait bien se passer! L’équipe nous a ouvert ses portes en se fiant à nos rencontres sur Zoom. Ils ont dû voir qu'on était sérieux dans nos démarches. On a insufflé une nouvelle dynamique dans l’équipe. — Cyril Gagnon, étudiant de deuxième année en médecine

Deuxième étape: obtenir du financement. Le duo a lancé de nouvelles lignes à l’eau. «On a communiqué avec des membres des relations internationales de la Faculté de médecine de l’UdeM, qui nous ont fourni la liste des fonds qu’on pourrait obtenir. Les bourses Mitacs1 étaient celles qui convenaient le mieux à nos besoins», résume Roxanne Lamanna.

Troisième étape: trouver un endroit où loger. «Le logement a représenté un tout autre défi, enchaîne Cyril Gagnon. À New York, il faut signer un bail pour rester plus de 30 jours au même endroit. Les prix sont très élevés et les appartements s’envolent vite.»

Le couple a écumé les sites de location, consulté des groupes Facebook et essuyé plusieurs refus avant de débusquer un petit studio dans une résidence étudiante avec cuisine partagée et salle de bain à l’étage. Rien de très luxueux, mais avantageusement situé, dans l’Upper West Side. «On traversait Central Park tous les matins en courant pour aller travailler dans l’Upper East Side», se remémorent les ex-stagiaires avec des étoiles dans les yeux. 

Travailler et vivre comme des New-Yorkais

Première journée au Belfer Research Center

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Partis début juin, tout juste après leur dernier examen de première année, ils déposaient à peine leurs bagages que déjà ils entamaient leur stage de trois mois. Dès le premier jour, le courant a passé avec le principal instigator (ou patron du laboratoire), qui les a épaulés tout au long du stage. «On manipulait de l’équipement de pointe pour faire du séquençage de l'ADN par nanopores [nanopore sequencing], on participait aux rencontres de travail et à des conférences. On nous considérait vraiment comme des membres de l’équipe», dit Roxanne Lamanna.

En parallèle de leur stage, ils ont noué des amitiés avec des jeunes de toutes les nationalités, devisé ensemble de leurs idéaux, visité les différents quartiers et vécu la ville à la manière des New-Yorkais.

Ce qu’ils en retirent? Des sentiments de confiance, de satisfaction et d’immense fierté. «S’immerger dans une autre culture, ça déstabilise et ça rend plus sensible à autrui», philosophe Cyril Gagnon. «Si j’étais restée à Montréal, ces trois mois m’auraient paru semblables à tous les autres. Là, on est vraiment sortis de notre zone de confort. On en a profité pour découvrir la ville et rencontrer des gens», sourit Roxanne Lamanna.

Un prélude à d’autres aventures!

1. Le programme de financement Globalink de l’organisme canadien Mitacs offre chaque année quelque 200 bourses de 6000 $ aux étudiantes et étudiants de l’UdeM pour effectuer des séjours de recherche dans un établissement universitaire ou un centre de recherche à l’étranger.

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