Projet Sapin des fêtes: un peu de magie pour les enfants de la DPJ

De gauche à droite: Melika Safa, Alicia Truchon, Amine Ghenai, Katharine Qin et Catherine Gauthier.

De gauche à droite: Melika Safa, Alicia Truchon, Amine Ghenai, Katharine Qin et Catherine Gauthier.

Crédit : Photo de courtoisie

En 5 secondes

À l’UdeM, des étudiants se mobilisent pour exaucer les vœux des enfants de la DPJ et recueillir les cadeaux de leurs rêves. Objectif? Qu’ils se sentent importants et surtout «comme les autres» à Noël.

«Plus on aura recueilli de cadeaux, plus on sera heureux»

Alicia Truchon, quant à elle, reconnaît n’avoir jamais manqué de rien lorsqu’elle était enfant et se rappelle le sentiment d’excitation qui l’habitait à l’approche des fêtes. D’après elle, le plaisir de recevoir est aussi important que celui de donner.

«Quand on est petit et qu’on ne peut pas croire au père Noël parce qu’on sait qu’il n’y aura pas de cadeaux pour nous, c’est un crève-cœur. Alors ce projet Sapin des fêtes, c’est notre manière de prouver que le père Noël existe pour tout le monde, sous différentes formes. On n’a pas tous la même chance au départ, c’est vrai, mais il y a quand même une collectivité qui crée un certain filet social, cela fait aussi partie de notre responsabilité sociale: les gens qui peuvent donner devraient le faire», estime celle qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la pérennité de ce projet qui lui tient à cœur.

«Je voudrais dire aux enfants de la DPJ qu’on fait tous partie d’une même communauté, qu’ils font partie de la nôtre et qu’on fait partie de la leur. On est là pour s’entraider. Il ne faut jamais qu’ils se sentent à part, on est unis. Il faut qu’ils gardent espoir en l’humain et en l’avenir», lance Jérémy Qin, confiant.

Le plus gros souhait des lutins qui s’affairent derrière ce beau projet? «Plus on aura recueilli de cadeaux, plus on sera heureux. On ne remerciera jamais assez les gens pour leur générosité. Ça fait chaud au cœur.» À bon entendeur… 

Et si vous souhaitez déposer des cadeaux sans prendre de boule, c’est possible. Il suffit de les déposer dans les kiosques prévus à cet effet.

Imaginez sept sapins répartis dans plusieurs pavillons de l’Université de Montréal et de HEC Montréal sur lesquels sont accrochées plusieurs centaines de boules… personnalisées: «Emma, trois ans, un ensemble pour jouer au docteur»; «Harold, huit ans, un carnet de secrets», «Keven, trois ans, une voiture», etc. Derrière ces boules qui ne paient pas de mine, c’est le souhait d’un enfant ou d’un adolescent de la DPJ qui attend d’être réalisé. 

«Pour réaliser ce souhait, la communauté universitaire est invitée à prendre une décoration, à acheter le cadeau demandé et à le rapporter à l’une des dates indiquées près de chaque sapin, explique Alicia Truchon, étudiante de deuxième année en médecine, à l’origine du projet Sapin des fêtes. Quand j’étais à l’école primaire, cette activité existait déjà: je me souviens des sapins et des boules avec des noms. Ça m’avait marquée… Mais au secondaire, il n’y en avait pas, alors avec ma sœur, on a lancé le projet et recueilli des centaines de cadeaux chaque année. On a fait pareil au cégep! Et à mon arrivée à l’Université, il y a eu la COVID-19… Mais cette année, enfin, le projet a pu voir le jour!» La jeune femme se réjouit, encore émue de voir la tournure des évènements. 

Pour donner vie à ce bel élan de solidarité, elle a pu compter sur le soutien d’une communauté étudiante soudée. «Il y a une grosse équipe derrière le projet. Je ne suis pas seule, loin de là! Beaucoup de mes collègues confectionnent les boules et réceptionnent les cadeaux, il y a un bel esprit d’entraide. Ça participe vraiment à la magie du temps des fêtes, rapporte l’organisatrice. Je ne voulais pas que ce soit un projet de médecine, j'avais plutôt en tête un projet pour tout le monde, à la portée de tous. Et ça a marché! Des étudiants de HEC Montréal ont même décidé d’en faire la promotion, j’ai trouvé ça génial.»

Jérémy Qin, étudiant en mathématiques-informatique, voulait lui aussi participer au projet. «C’est une belle occasion de redonner à la communauté. Je l’avais fait au cégep et je voulais continuer à l’université. C’est une occasion en or de faire un geste pour celles et ceux qui n’ont peut-être pas notre chance ni nos privilèges. Pendant le temps des fêtes, c’est d’autant plus important! On sait combien ça compte pour les enfants d’avoir des cadeaux à Noël…», mentionne l’étudiant. 

«Maintenant, c’est à mon tour de faire des heureux»

Même son de cloche du côté d’Ishak Tamani, étudiant en médecine au campus de l’UdeM en Mauricie. «L’engouement de ma classe pour le projet a été incroyable!» lance le jeune homme qui, au début du projet, craignait de manquer de cadeaux pour les enfants… «Certaines personnes ont commencé à piger cinq noms d’enfants à la fois, d’autres sont venues me dire qu’elles feraient en sorte que tous les enfants aient des cadeaux, quoi qu’il arrive. Je n’y croyais pas! Les gens veulent vraiment donner, c’est beau à voir», confie l’étudiant, qui sait ce que peuvent éprouver les enfants dont les familles sont dans le besoin.

«Quand j’étais petit, on n’avait pas beaucoup d’argent dans ma famille. Je me souviens encore de la guignolée de Noël: je n’oublierai jamais la sensation de recevoir un cadeau grâce à cette initiative. Si je m’en souviens, c’est que c’était un évènement marquant dans ma tête d’enfant. Ça illuminait mon temps des fêtes…, raconte-t-il. Maintenant, c’est à mon tour de faire des heureux. Ça n’a pas de prix.»

Informations pratiques

Les sapins se trouvent aux emplacements suivants: 

  • pavillon Roger-Gaudry (au café L’intermed);
  • pavillon Jean-Coutu (au Pill Pub);
  • pavillon André-Aisenstadt (au café Math-Info);
  • pavillon Marguerite-D’Youville (près du local de la Faculté des sciences infirmières);
  • 7077, avenue du Parc (École de réadaptation; au café L’empathique du 5e étage);
  • pavillon 520, chemin de la Côte-Sainte-Catherine (au rez-de-jardin).


Chiffres clés

La Fondation des jeunes de la DPJ sera appelée à aider 40 000 jeunes de la DPJ par année et 10 000 jeunes en transition vers la vie adulte de la DPJ recevront de l'aide de la Fondation.