Communication d’urgence
11 h 36 | 31 août

L’UdeM construit un avenir plus durable

En 5 secondes L’Université de Montréal multiplie les efforts pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux actuels et ainsi accélérer sa transition vers des campus durables.

Face à l’urgence climatique, l’Université de Montréal est plus que jamais déterminée à répondre aux enjeux environnementaux et sociaux de l’heure. Sa mission: accélérer sa transition vers des campus durables.

L’Université de Montréal est une véritable cité dans la ville.

Avec ses écoles affiliées, elle forme le premier pôle d’enseignement supérieur au Québec. Quotidiennement, près de 40 000 membres de la communauté étudiante fréquentent ses divers campus. À Montréal seulement, l’Université compte une quarantaine de bâtiments répartis sur 65 hectares et desservis par 3 stations de métro.

Consciente de ses proportions urbaines, l’UdeM assume sans réserve le rôle citoyen qui lui incombe de se développer en répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

C’est pourquoi, en 2025, l’Université de Montréal aura réduit de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) grâce à la réfection de ses pavillons. En 2030, cette proportion grimpera à 40 %. Puis, en 2040, l’Université atteindra la carboneutralité.

Être carboneutre – ou avoir une empreinte carbone neutre – veut essentiellement dire réussir à réduire ses émissions de GES à zéro ou à compenser celles qui n’ont pu être diminuées de façon que les émissions deviennent nulles.

Les sources d’émission de GES sont classées en trois catégories:

  1. sources d’émissions directes produites par l’Université (contrôle direct);
  2. sources d’émissions indirectes provenant de l’achat d’énergie (contrôle indirect);
  3. autres sources d’émissions indirectes (contrôle limité).

À l’UdeM, la carboneutralité souhaitée actuellement concerne les émissions de types 1 et 2. «On vise d’une part la réduction des émissions directes sur les campus de l’Université liées au gaz naturel utilisé pour chauffer les bâtiments, aux réfrigérants pour les climatiser et au carburant nécessaire à la flotte de véhicules [catégorie 1], et d’autre part la diminution des émissions indirectes provenant de l’électricité qu’on achète [catégorie 2]», explique Ronald Jean-Gilles, directeur de l’Unité du développement durable (UDD) de l’Université de Montréal.

Ces objectifs découlent du plan stratégique de l’UDD, qui vise à mettre à niveau ses processus opérationnels et décisionnels en matière de développement durable.

Un parc immobilier durable

Pour parvenir à la carboneutralité, la clé est donc de réduire le plus possible les émissions de GES. «La compensation est aussi envisagée, mais loin de nous l’idée de simplement acheter des crédits carbone sans avoir fait d’efforts préalables», indique M. Jean-Gilles.

Plusieurs actions du plan global de réduction des GES relèvent de la gestion des immeubles pour améliorer l’efficacité énergétique des installations, des équipements et des matériaux. Parmi celles-ci figure l’électrification des chaudières, présentement approvisionnées majoritairement par du gaz naturel, afin de permettre le chauffage à l’eau.

Ce désir de réduction de l’empreinte carbone se reflète également dans les travaux de réfection du pavillon Marie-Victorin, mais surtout du pavillon Roger-Gaudry. Ces travaux consistent à refaire une partie de la fenestration et de la maçonnerie afin de diminuer sa vétusté et d’améliorer son efficacité énergétique. Une certification LEED est d’ailleurs visée, à l’instar du campus MIL, qui a reçu la certification LEED Or à l’été 2022.

Des campus plus verts, littéralement

L’UdeM déploie aussi de grands efforts pour verdir les campus et protéger la biodiversité, un enjeu essentiel du développement durable.

«Nous sommes la seule université au Québec à avoir un conseiller à la biodiversité, note Ronald Jean-Gilles. Et récemment, la Direction des immeubles a engagé un architecte paysagiste qui travaille avec ce conseiller pour faire des interventions sur les campus, particulièrement celui de la montagne.»

Parmi ces projets se trouve par exemple la création, en collaboration avec l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, du corridor écologique Darlington. De la verdure relie ainsi le mont Royal au campus MIL en passant par l’avenue de Darlington. Ce corridor est constitué de plusieurs lieux végétalisés qui mêlent agriculture urbaine, forêt nourricière et prairies mellifères dans le but de favoriser le déplacement de diverses espèces. «Nous visons d’abord la faune ailée – les oiseaux et les insectes –, mais, qui sait, peut-être qu’un jour même le renard s’y plaira!» s’enthousiasme M. Jean-Gilles.

Le renforcement de la coulée verte est un autre projet qui va dans le même sens. Cette initiative vise à relier deux parties de boisés du campus de la montagne en vue de favoriser la migration de la faune et de la flore, puis à créer des habitats sécuritaires pour les espèces animales. Un jardin de plantes médicinales autochtones devrait aussi y être intégré.

«La transition vers des campus durables est un projet d’envergure qui réunit beaucoup d’éléments, affirme Ronald Jean-Gilles. La route sera longue, mais jalonnée de succès.»

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