L’Université de Montréal initie les jeunes à la science au Festival Eurêka!

L’équipe de Parité sciences sensibilise à la sous-représentation des femmes en sciences.

L’équipe de Parité sciences sensibilise à la sous-représentation des femmes en sciences.

En 5 secondes

Les petits esprits curieux ont été servis à la 16e édition de la grande fête des sciences, le Festival Eurêka!, tenue du 26 au 28 mai sur l’île Sainte-Hélène, à Montréal.

Des milliers d’enfants, d’adolescents et adolescentes des quatre coins du Québec ont pu profiter d’une météo idéale pour assister aux spectacles, démonstrations, compétitions et ateliers du Festival Eurêka!, la plus grande fête des sciences dans la province. Parmi ces activités toutes plus éducatives et ludiques les unes que les autres, il y avait celles organisées par la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal.

Une équipe d’étudiantes du Département de sciences biologiques de l’UdeM a proposé un atelier explorant les différences entre fruits et légumes, en plus d’expliquer le phénomène fascinant de la photosynthèse, plants de basilic à l’appui. «J'ai adoré partager mes connaissances avec le public et voir les gens s'émerveiller lorsqu'ils apprenaient que les concombres, les poivrons et les tomates sont en réalité des fruits!» a dit Jessie Nguon, qui termine sa première année du baccalauréat en biologie. Sa consœur Lisa Benita Niyibizi Umuhire a trouvé que le public était varié: «Il y avait des gens de tous les âges, d'un peu partout dans le monde.»

«J’ai aimé constater que mon animation a suscité la curiosité de nombreux enfants et parents. C’était vraiment une belle expérience de pouvoir transmettre ma passion pour les sciences biologiques», a pour sa part indiqué Pei Yin Li. Le Festival est autant une occasion pour les jeunes du primaire et du secondaire de s’approprier les sciences que pour les étudiants et étudiantes de l’UdeM de se familiariser avec la communication scientifique. «Ce qui m'a vraiment motivée, c’est de voir des enfants plus hésitants au début de l'activité s'ouvrir quand on interagissait avec eux. Répondre aux questions des jeunes auparavant gênés reste le plus beau souvenir de mon expérience», a mentionné Alexandra Landry.

La science pour toutes et tous

Julianne, six ans, et Charlotte, neuf ans, deux festivalières curieuses, découvrent à quoi sert la chlorophylle.

«Il y avait beaucoup de monde le vendredi, avec les groupes scolaires. La fin de semaine, ç’a été au tour des familles d’occuper le site. Les jeunes sont tellement curieux, ils aiment manipuler le matériel et n’ont pas peur de poser des questions, a expliqué Jean-Philippe Provost, coordonnateur des activités de l’Université de Montréal. D’année en année, le public est au rendez-vous avec enthousiasme. Les lieux de savoir comme les universités ont un rôle à jouer pour rendre les études en sciences passionnantes et accessibles à la prochaine génération.»

L’accessibilité est d’ailleurs un sujet de prédilection de l’organisme Parité sciences, qui était de la partie sous le chapiteau de l’UdeM. Une équipe de vulgarisatrices et formatrices de Parité sciences animait un jeu pour faire découvrir des femmes scientifiques inspirantes du Québec, accompagnée par Blanche Mongeon, étudiante de doctorat en mathématiques.

«Les années à l’école secondaire sont primordiales dans la formation de l’identité scientifique des jeunes, en particulier des filles, a souligné la doctorante. Le Festival Eurêka! est un incontournable, puisqu’il nous permet de présenter des modèles de femmes scientifiques québécoises auxquels les jeunes filles peuvent s’identifier. Durant la fin de semaine, plusieurs ont manifesté leur intérêt pour divers domaines scientifiques dont certains sont non paritaires. Il était très intéressant et gratifiant de leur montrer que les femmes peuvent réussir.»

Parité sciences a également pu aborder le concept de l’enseignement inclusif avec le personnel des groupes scolaires. Pour Blanche Mongeon, «l’intérêt des jeunes filles pour les sciences et la reconnaissance de leurs compétences doivent être soutenus tout au long de leurs études afin qu’elles gardent en tête qu’elles peuvent tout entreprendre».

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