Delphine Roigt est nommée directrice du Bureau de la conduite responsable en recherche

Delphine Roigt, nouvelle directrice du Bureau de la conduite responsable en recherche de l’Université de Montréal

Delphine Roigt, nouvelle directrice du Bureau de la conduite responsable en recherche de l’Université de Montréal

Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal

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L’avocate spécialiste de l’éthique prend le relais de Ghislaine Cleret de Langavant et devient la deuxième directrice du Bureau de la conduite responsable en recherche.

«On pourrait dire que j’ai fait de nombreux détours pour arriver ici, mais tout avait un lien», dit Delphine Roigt, nouvelle directrice du Bureau de la conduite responsable en recherche (BCRR) de l’Université de Montréal. Diplômée en droit de l’Université de Sherbrooke et membre du Barreau du Québec depuis 1997, Delphine Roigt s’est spécialisée en éthique dès le début de sa carrière. Elle a ainsi travaillé en éthique clinique et en éthique de la recherche pour différents organismes de la région de Montréal, accumulant 25 ans d’expérience sur le sujet. «J’ai siégé à la majorité des comités d’éthique clinique et de la recherche des établissements liés à l’Université de Montréal: CHUM, CHU Sainte-Justine, Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies, Institut de recherches cliniques de Montréal, centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, du Nord-de-l’Île-de-Montréal…», énumère-t-elle.

Delphine Roigt est aussi titulaire d’un baccalauréat en communication et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en bioéthique de l’UdeM, en plus d’y avoir fait sa scolarité de doctorat en sciences humaines appliquées, option Bioéthique.

Elle revient aujourd’hui à l’Université pour succéder à Ghislaine Cleret de Langavant, qui prendra sa retraite le 1er juin. La nouvelle directrice entrera en fonction le 5 juin. «C’est avec beaucoup d’humilité que je reprends ce rôle. Je dois souligner le travail exceptionnel fait par Mme Cleret de Langavant et j’arrive en poste avec une équipe compétente et qui sait ce qu’elle fait», confie-t-elle.

Accompagner et soutenir la communauté

Depuis 2017, le BCRR est responsable d’accompagner chercheurs et étudiants pour s’assurer que la recherche est conduite de façon responsable autant avec les sujets humains que sur les animaux. Une vingtaine de personnes compose l’équipe du BCRR et le Bureau s’est doté de cinq comités sectoriels (arts et humanités, société et culture, éducation et psychologie, recherche clinique, recherche en sciences et en santé). «Le défi, c’est de faire accepter notre rôle de soutien, alors que l’éthique est parfois vue comme quelque chose de chronophage», avance Delphine Roigt. Le BCRR offre ainsi des formations à la communauté universitaire.

La mission du BCRR comprend un volet sur l’intégrité scientifique en vue d’enquêter et de faire des recommandations dans le cas d’allégations de manquement à l’intégrité. «Chaque établissement doit avoir une personne à qui se référer lorsqu’il y a des allégations de manquement», explique-t-elle. Mme Roigt sera la personne pour l’UdeM qui recevra les allégations et mettra en place les mesures en lien avec la conduite responsable.

Tisser des liens, offrir des lieux de réflexion

Au-delà des normes, Delphine Roigt veut garder dans sa mire le sens du bien commun. «Même si j’ai une formation en droit, je ne veux pas appliquer la règle pour la règle, il faut voir comment la mettre en œuvre pour que la recherche soit respectueuse non seulement du droit des personnes qui y participent, mais aussi des chercheurs et des étudiants ou, dans le cas de la recherche avec les animaux, pour qu’on les protège», souligne-t-elle.

«J’ai encore beaucoup à apprendre sur mon rôle, mais ce qui me distingue de façon générale, c’est que je travaille les relations», poursuit Delphine Roigt. Parce que de l’intelligence artificielle à la sécurité nationale, plusieurs enjeux se présenteront dans les prochaines années. «Nous devons réfléchir avec nos collaborateurs à l’Université. Tout passe par notre capacité d’analyser et de nous donner des lieux de réflexion», croit-elle. L’éthique continuera à s’adapter à ces évolutions: «Il y a 25 ans, avec les premières recherches en génétique, on ne savait pas quoi faire. Maintenant, on comprend mieux les enjeux et l’on a évolué ensemble», conclut Mme Roigt.

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