Une délégation internationale fait l’éloge du centre de simulation en santé de l’UdeM

Participants et participantes à la première école d’été sur la simulation de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal

Participants et participantes à la première école d’été sur la simulation de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal

Crédit : Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal

En 5 secondes

Le 6 juillet dernier, le Centre EXeSS a ouvert ses portes à des professionnels des quatre coins de la planète à l’occasion d’une visite de ses installations.

C’est à l’occasion du Congrès international des infirmières, qui s’est tenu au Palais des congrès de Montréal du 1er au 5 juillet dernier, que le Centre d’expertise en simulation en santé (EXeSS) de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal a pu partager son expertise. Outre la participation de la doyenne et d’une dizaine de membres du personnel enseignant de la faculté au Congrès, qui ont fait connaître leurs travaux scientifiques et leurs innovations pédagogiques, la rencontre a permis à l’équipe du Centre EXeSS d’offrir une classe de maître sur le thème de la réalité virtuelle le 4 juillet et une visite de ses installations le 6 juillet.

Un centre unique

Haj Mohammed Abbad, directeur du Centre et de la clinique-école de la Faculté des sciences infirmières

Haj Mohammed Abbad, directeur du Centre EXeSS et de la clinique-école de la Faculté des sciences infirmières

Crédit : Amélie Philibert

Le Centre EXeSS est un centre agréé par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, «une première mondiale pour une faculté de sciences infirmières», note Haj Mohammed Abbad, directeur du Centre et de la clinique-école de la Faculté des sciences infirmières. Les activités du Centre EXeSS se déroulent sur les campus de l’UdeM à Montréal, Brossard et Laval. Ces activités de simulation reproduisent de façon fidèle des situations auxquelles est confronté le personnel infirmier dans sa pratique professionnelle.

«Le Centre permet de reconstituer différents milieux de soins et de standardiser les expériences d’enseignement», résume le directeur. Les étudiantes et les étudiants en sciences infirmières et d’autres disciplines [dont l’optométrie] peuvent être plongés dans plusieurs lieux d’exercice, dont une unité de soins intensifs. À l’aide de mannequins robots et de comédiens de l’Union des artistes, une variété de situations peut être reproduite. Le Centre utilise également une vaste gamme de technologies afin d’offrir des simulations recourant à la réalité virtuelle et à l’intelligence artificielle. Les installations peuvent être utilisées en contexte d’apprentissage ou d’évaluation. «Les étudiants et étudiantes sont en situation d’apprentissage et commettent parfois des erreurs – c’est mieux de les faire ici que sur de vrais patients! Quand ils entament leurs stages, ils sont plus en confiance», remarque M. Abbad.

Une expertise à partager

Visite du Centre d’expertise en simulation en santé (EXeSS) de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal

Visite du Centre d’expertise en simulation en santé (EXeSS) de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal

Crédit : Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal

C’est pour faire découvrir cet environnement d’apprentissage à la fine pointe de la technologie, et à la demande de plusieurs, qu’une visite du Centre a été organisée. Soixante-dix personnes du Ghana, de Chine, d’Espagne, de Corée du Sud et d’Équateur, notamment, ont pu visiter toutes les installations du Centre EXeSS au campus de Laval, de même que la clinique-école, intégrée à même le Centre.

Les visites se sont déroulées en quatre langues: français, anglais, mandarin et espagnol. «Les gens ont été impressionnés. À l’unanimité, on nous a dit que nous avions une longueur d’avance sur ce qui se faisait ailleurs. Nous avons dans les mains un véritable bijou», remarque Haj Mohammed Abbad. «Au Danemark, nous considérons que nous sommes en avance sur le plan des technologies, mais ce que vous faites ici est impressionnant», a d’ailleurs dit une participante. Les visiteurs ont également souligné combien l’intégration d’une clinique-école enrichissait l’environnement d’apprentissage.

L’enthousiasme des visiteurs pourrait faire des petits. «Nous avons reçu plusieurs demandes, soit pour aller visiter des installations ou pour aider à monter un centre de simulation», raconte M. Abbad. Le Centre possède en effet une expertise unique non seulement sur le plan de la gestion, mais également pour ce qui est de la structure pédagogique et de recherche à mettre en place. «Les installations sans pédagogie, ça ne vaut rien! C’est la combinaison des professeurs, des professionnels et des expertises, des installations ultramodernes et de l’approche pédagogique qui est gagnante», déclare-t-il.

Une première école d’été

La Faculté des sciences infirmières a aussi organisé, en marge du Congrès, une première école d’été sur la simulation. Si cette école visait une clientèle internationale, plusieurs personnes à l’intérieur même de l’UdeM ont répondu présentes. L’école d’été, qui a eu lieu le 7 juillet, s’est penchée sur l’aspect pédagogique (conception et création de simulations engageantes) et la gestion d’un centre de simulation, mais aussi sur les possibilités en recherche (potentiel des données en simulation). Plusieurs des 21 personnes participantes ont émis le souhait que l’expérience se renouvelle. «Cela nous confirme que le besoin est là», conclut Haj Mohammed Abbad.