Des élèves de l’école secondaire Nikanik, de Wemotaci, en visite à l’UdeM

Quelques-uns des 32 élèves de l’école secondaire Nikanik, de la communauté atikamekw de Wemotaci, venus explorer des facettes de l’Université de Montréal à l’occasion d’un séjour organisé par Cap campus, de l’UdeM, en collaboration avec la direction de l’école, la Coop Nitaskinan et le Collège Ahuntsic.

Quelques-uns des 32 élèves de l’école secondaire Nikanik, de la communauté atikamekw de Wemotaci, venus explorer des facettes de l’Université de Montréal à l’occasion d’un séjour organisé par Cap campus, de l’UdeM, en collaboration avec la direction de l’école, la Coop Nitaskinan et le Collège Ahuntsic.

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

Une trentaine d’élèves de 4e et 5e secondaire de l’école Nikanik, de Wemotaci, ont récemment passé une journée à l’Université de Montréal dans le cadre de Cap campus.

Trente-deux élèves de l’école secondaire Nikanik, de la communauté atikamekw de Wemotaci, ont exploré quelques-unes des facettes de l’Université de Montréal à l’occasion d’un séjour organisé par Cap campus, de l’UdeM, en collaboration avec la direction de l’école, la Coop Nitaskinan et le Collège Ahuntsic.  

Cette activité était le deuxième volet du programme Acokanikew (faire un pont, en atikamekw), dont l’objectif est de favoriser la persévérance scolaire chez les jeunes dans un cadre de sécurisation culturelle. Au cours du premier volet qui s’est déroulé il y a un an, des représentants de Cap campus avaient séjourné à Wemotaci.

Visite initiatique du campus de la montagne

Les élèves de l'école Nikanik ont, entre autres, été initiés à l’art du fleuret.

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

Au cours d’un périple de quatre jours qui leur a aussi permis de visiter le Collège Ahuntsic et différents lieux incontournables de la métropole, les élèves ont été accueillis le 2 novembre au CEPSUM.  

Après avoir rencontré la vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux, Valérie Amiraux, la vice-rectrice associée aux relations avec les Premiers Peuples, Annie Pullen Sansfaçon, ainsi que le conseiller principal aux relations avec les Premiers Peuples, Samuel Rainville, les jeunes ont été initiés à l’art du fleuret par les entraîneurs Thierry Bourbonnais et Daniel Coulombe, respectivement des clubs d'escrime 1Pour tous de Montréal et Sher-Lames de Sherbrooke. 

Par la suite, les élèves ont pu assister à l’un des six cours offerts en fonction de leurs champs d’intérêt, soit Fondements de la criminologie, Littératures autochtones francophones du Canada, Didactique du français, Élèves en difficulté, Technique de composition pour l’écran et Introduction à la physique numérique, en plus de prendre part à un laboratoire en urbanisme et d’arpenter les rayons de trois bibliothèques, dont celle d’archéologie. Ils ont aussi pu observer le canot d’écorce exposé en permanence au Carrefour des arts et des sciences, fabriqué par le maître artisan atikamekw Albert Biroté, de Wemotaci.

Un bouleau planté sous le signe de la tradition atikamekw

Quelques élèves ont tour à tour pris la pelle pour extirper les roches qui composent le sol de la forêt nourricière du mont Royal afin de pouvoir y planter un bouleau.

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

Située entre la station de métro Université-de-Montréal et les résidences étudiantes, la forêt nourricière de l’UdeM s’est enrichie d’un bouleau qui a été planté à l’occasion de la visite des élèves de l’école Nikanik. 

Avec des membres de l’Unité du développement durable de l’UdeM, quelques élèves ont tour à tour pris la pelle pour extirper les roches qui composent le sol de cet îlot forestier du mont Royal afin de pouvoir y planter l’arbre, qui a reçu quelques pincées de tabac à son pied en guise d’offrande. 

Selon l’accompagnatrice Karine Awashish, de la Coop Nitaskinan, «le bouleau occupe une place importante dans la culture atikamekw, tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel. Il est utilisé de manière polyvalente et respectueuse tout en étant considéré comme un symbole de force, de guérison et de connexion avec la nature».

Une fois le bouleau mis en terre, le professeur de savoir ancestral Léonard Weizineau a entonné un chant rituel inspiré des us et coutumes rattachés aux six saisons qu’il enseigne à ses élèves (chez les Atikamekws, il y a le préhiver et le préprintemps en plus des saisons que l’on connaît).

Des sources d’inspiration scolaires et sportives

Rosalie Niquay

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

Les jeunes ont également pu échanger avec deux étudiantes de l’UdeM issues des Premières Nations. 

Myriam Boivin-Neashit, étudiante de troisième année en linguistique, a déjà effectué un remplacement à l’école primaire de Wemotaci, d’où sa mère est originaire. Ses parents ayant fréquenté l’Université de Montréal, elle entend amorcer prochainement une maîtrise en orthophonie, motivée après avoir travaillé dans un centre de réadaptation pendant la crise sanitaire. 

Coralie Niquay, étudiante de doctorat en santé publique, a parlé de sa discipline. Elle travaille aussi au salon Uatik (salon autochtone) au campus de la montagne. 

Selon Rosalie Niquay, professeure de langue et d’histoire atikamekw à l’école Nikanik, ce séjour organisé par Cap campus «encourage les jeunes à poursuivre leurs études, ça leur ouvre des perspectives qui alimentent leurs champs d’intérêt. Les jeunes ont apprécié!»  

C’est aussi l’avis du jeune Xavier Doré-Meunier, qui souhaite venir étudier à Montréal en génie automobile, inspiré par son grand-père qui lui a «transmis l’amour des autos».  

Perspicace, il n’a pas manqué de souligner au moment de planter le bouleau que «Wemotaci est un village entouré par la forêt et la petite forêt nourricière du campus est entourée par la ville!»  

Les jeunes ont terminé leur journée au CEPSUM en assistant à un entraînement de l’équipe féminine de hockey des Carabins. À la fin de la séance, dans le vestiaire de l’équipe, ils ont pu faire connaissance avec l’attaquante Wikona Laloche, également originaire de Wemotaci.

  • Conseiller principal aux relations avec les Premiers Peuples, Samuel Rainville a accueilli et accompagné les jeunes de l'école Nikanik.

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • Les jeunes ont été accueillis au CEPSUM peu après leur arrivée à l'Université.

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • Une fois le bouleau mis en terre, le professeur de savoir ancestral Léonard Weizineau a entonné un chant rituel d'une grande beauté.

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • La bonne humeur régnait chez les élèves de l'école Nikanik.

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • Quelques élèves accompagnés (à l'arrière-plan) de leur professeur Léonard Weizineau et d'Éliane Santschi, de Cap campus.

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal