La nomination de Marie-Pierre Codsi donne un nouveau souffle à la formation PARTENAIRES
- UdeMNouvelles
Le 22 avril 2024
- Geneviève Raymond
La professeure de la Faculté de médecine Marie-Pierre Codsi rejoint Annie Descôteaux à la coprésidence de la formation interfacultaire PARTENAIRES.
Chaque année, près de 5200 étudiants et étudiantes de 13 programmes entreprennent la formation PARTENAIRES. Ce cursus obligatoire de l’Université de Montréal, étalé sur trois ans, fait appel à la participation d’une vingtaine de membres du corps professoral et de quelque 250 coanimateurs de l’UdeM.
«Je suis honorée de me joindre à ce projet de grande envergure. C’est tout un défi logistique et pédagogique de proposer à des personnes de divers programmes d'études un même cursus pour apprendre à mieux travailler ensemble, même si elles ne partagent pas toujours le même vocabulaire ni la même vision», dit la Dre Codsi, qui succède à Rebecca Maftoul, professeure adjointe de clinique à l’École d'orthophonie et d'audiologie de l’UdeM.
Titulaire d’une maîtrise en pédagogie des sciences de la santé, Marie-Pierre Codsi est médecin de famille et clinicienne-chercheuse associée au Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé. Dans les dernières années, elle a mené avec succès plusieurs innovations pédagogiques au Bureau du patient partenaire qui ont su mettre de l’avant le travail interdisciplinaire et le partenariat avec les patients.
«Qu’ils soient en médecine, en orthophonie, en pharmacie ou en travail social, les étudiantes et étudiants sont tous égaux autour de la table pour apprendre à travailler ensemble avec des patients partenaires. Ils apprennent à collaborer avec d’autres professionnels de la santé et des services sociaux, mais aussi à créer des relations de partenariat avec les patients et leurs proches. C’est un projet humaniste dont notre communauté universitaire peut être fière», se réjouit Marie-Pierre Codsi.
Un pari audacieux
Depuis 15 ans, la formation PARTENAIRES s’appuie sur le Modèle de Montréal élaboré par l’UdeM, qui fait des patients des membres à part entière de l’équipe de soins. L’Université de Montréal a été la première au monde à créer un bureau du patient partenaire.
«La Faculté de médecine est fière de participer à cette formation interdisciplinaire en collaboration avec d’autres facultés en santé et le Bureau du patient partenaire», souligne le doyen de l'unité, Patrick Cossette.
«Le patient a une expérience de la vie avec la maladie, mais aussi de la navigation dans le système de santé et de services sociaux. Ces savoirs expérientiels sont essentiels pour réfléchir à la question des soins. Les patients de la formation PARTENAIRES participent donc à la conception de contenus pédagogiques et agissent comme coanimateurs avec des cliniciens et cliniciennes de terrain auprès des étudiantes et étudiants», explique pour sa part la Dre Codsi, mentionnant que ces derniers apprécient grandement cette approche unique.
L’inclusion de patients partenaires et la collaboration de professionnels de la santé et des services sociaux se reflètent aussi dans la gouvernance de la formation PARTENAIRES, coprésidée par une patiente partenaire, Annie Descôteaux, et une clinicienne, Marie-Pierre Codsi.
«Je suis ravie que Marie-Pierre Codsi se joigne à la formation PARTENAIRES à titre de coprésidente. Elle mettait déjà à profit son expertise pédagogique et sa vision de l’interdisciplinarité au sein de la formation et dans le rayonnement de nos activités», indique Annie Descôteaux.
«Mme Descôteaux et moi devons incarner les valeurs que nous défendons, soit protéger la pluralité des perspectives et la complémentarité des savoirs. Il faut veiller à ce que les professeurs, les cliniciens et les patients partenaires participent aux processus mis en place pour assurer la qualité des contenus enseignés», ajoute la Dre Codsi, enthousiaste à l’idée de relever ce nouveau défi.
Le mandat des deux coprésidentes consiste essentiellement à assurer la qualité de l’enseignement des meilleures pratiques en matière de collaboration et de partenariat avec les patients, à solidifier la structure organisationnelle et à préparer la relève. «Notre rêve, c’est que le cursus devienne une plaque tournante pour l’innovation pédagogique, la recherche interdisciplinaire et la production de nouveaux savoirs», conclut Marie-Pierre Codsi.