L’UdeM à l’honneur dans un projet primé aux prix Breakthrough 2025
Cette année, le prix Breakthrough en physique fondamentale est décerné aux milliers de scientifiques du monde entier qui travaillent depuis des années sur quatre projets de recherche – dont l'un a été mis sur pied en partie par l'Université de Montréal – au Grand collisionneur de hadrons (LHC) en Suisse.
Attribué le 5 avril à Los Angeles, le prix de 3 M$ US est partagé entre quatre groupes internationaux de recherche. Un tiers, soit 1 M$ US, revient aux chercheuses et chercheurs du projet ATLAS, auquel l’Université de Montréal contribue depuis plus de 30 ans.
Le professeur Jean-François Arguin, du Département de physique de l’UdeM, est l’un de ceux qui participent à cette vaste entreprise scientifique, hébergée par l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), à la frontière franco-suisse.
«Depuis mon arrivée à l’Université en 2012 en tant que professeur, j’ai consacré l’ensemble de mes recherches à cette expérience, a-t-il indiqué. De nombreux étudiants et stagiaires postdoctoraux de l’UdeM y ont aussi pris part. Ce prix constitue une reconnaissance formidable de notre exploration approfondie des hautes énergies en physique.»
Un honneur partagé par plus de 13 000 scientifiques
Outre ATLAS sont également primées les expériences CMS, à hauteur de 1 M$ US, et ALICE et LHCb, dont les équipes reçoivent chacune 500 000 $ US. Au total, 13 508 chercheuses et chercheurs ont été reconnus comme coauteurs d’articles publiés entre 2015 et la mi-2024 à partir des données recueillies au LHC. Parmi eux, plus de 5300 ont travaillé au sein de l’expérience ATLAS, dont Jean-François Arguin.
Fait à noter, aucun chercheur ne recevra directement une part du prix. Les lauréats ont plutôt convenu de verser l’intégralité de la somme à la Fondation CERN & Société afin de financer des bourses pour des doctorantes et doctorants issus d’instituts membres, y compris ceux affiliés au projet ATLAS.
Un détecteur de pointe
ATLAS est l’un des instruments scientifiques les plus grands et les plus complexes jamais conçus. Ce détecteur de particules polyvalent mesure plus de 40 m de long – soit la longueur de trois semi-remorques – et près de 25 m de haut. Il permet l’étude des constituants fondamentaux de la matière ainsi que des forces qui régissent l’Univers.
Grâce à ses systèmes perfectionnés, ATLAS suit les particules produites lors de collisions à très haute énergie, permettant des découvertes majeures, comme celle du boson de Higgs en 2012, et l’exploration de phénomènes qui pourraient aller au-delà du modèle standard de la physique des particules.
Parmi ses contributions notables figurent la mesure précise des propriétés du boson de Higgs, l’étude de processus rares et de l’asymétrie matière-antimatière ainsi que l’analyse de la nature dans des conditions extrêmes.