L’UdeM adopte son budget de fonctionnement 2025-2026
- UdeMNouvelles
Le 29 avril 2025
L’Université de Montréal prévoit un budget déficitaire pour l’année 2025-2026.
Le budget de fonctionnement 2025-2026 de l’Université de Montréal a été adopté par le Conseil à sa séance du 28 avril.
Selon les prévisions actuelles, les revenus atteindront l’an prochain 1091,7 M$, alors que les dépenses s’élèveront à 1101,4 M$. Le déficit prévu de 9,7 M$ s’explique notamment par la mise en œuvre, pour une deuxième année, de la nouvelle politique de financement des universités du ministère de l’Enseignement supérieur (MES) et, surtout, par une réduction du financement gouvernemental. Le ministère, en effet, a décidé, contrairement à son habitude, de ne pas indexer la subvention de fonctionnement selon l’augmentation salariale accordée au personnel de la fonction publique, laissant à l’UdeM la charge de combler ce manque à gagner.
Le déficit projeté en 2025-2026 oblige l’Université à procéder à des compressions dans les unités et à limiter au strict minimum les projets de développement. Ainsi, les budgets des facultés seront réduits de 0,5 % et ceux des services de 1 %.
Pour le recteur, Daniel Jutras, le budget déposé par Québec le 25 mars dernier laisse entrevoir des jours difficiles pour le réseau universitaire et oblige l’UdeM à faire mieux avec moins. «La réduction du financement gouvernemental pour l’année à venir et la croissance annoncée des dépenses publiques au cours des prochaines années sont des éléments préoccupants. Dans ce contexte, nous sommes contraints à revoir certains de nos objectifs et à imposer des mesures de restriction des dépenses», a-t-il dit.
Le budget en bref
L’Université prévoit en 2025-2026 une hausse de 752 étudiantes et étudiants, soit une croissance de 1,9 % malgré une diminution attendue du nombre d’étudiants internationaux, conséquence des politiques gouvernementales en matière d’immigration.
La subvention de fonctionnement versée par le MES représente 66 % des revenus totaux de l’UdeM, tandis que les droits de scolarité et les frais d’admission comptent pour 18 % − une proportion relativement stable au fil des ans. Les revenus des universités sont donc déterminés à plus de 80 % par le gouvernement, qui fixe les montants de la subvention et des droits de scolarité de base.
Au chapitre des charges, 77 % des dépenses totales seront consacrées à l’enseignement et à la recherche, de même qu’aux services de soutien qui leur sont rattachés.
Un soutien renouvelé pour la recherche et la communauté étudiante
La somme additionnelle de 1 M$ accordée l’an dernier pour appuyer les équipes de recherche est reconduite, accompagnée d’une bonification de l’enveloppe des fonds internes de recherche de 150 000 $.
En matière de soutien à la communauté étudiante, 1,2 M$ seront investis dans des initiatives axées sur le mieux-être, la réussite et la diplomation. L’aide financière aux étudiantes et étudiants des cycles supérieurs sera bonifiée, notamment grâce à une somme additionnelle de 500 000 $ destinée au Fonds de bourses de maîtrise et de doctorat, alloué aux facultés.
Par ailleurs, des ajustements ont été apportés au budget de certains services de l’Université entre autres pour faire face à l’augmentation des coûts liés aux technologies de l’information et à l’entretien des immeubles.
La perspective du resserrement des dépenses publiques au cours des prochaines années aura certainement un effet important sur les finances de l’Université. C’est pourquoi l’Université entamera sous peu une revue de ses processus pour assurer une utilisation optimale des ressources.— Éric Filteau, vice-recteur à l’administration et aux finances
Un site Web pour tout savoir sur le budget
Pour consulter une version détaillée du budget 2025-2026, rendez-vous sur le site Web Budget de fonctionnement. Mis à jour récemment par la Direction du budget, de l’analyse et de la planification institutionnelle, il regroupe toute l’information sur le budget en cours, accompagnée de graphiques et de sections explicitant le processus budgétaire et les principes d’allocation des ressources.
En dépit de ce contexte budgétaire difficile, notre engagement à rehausser l’expérience étudiante et à vitaliser la culture de la recherche sur nos campus demeure entier. Les investissements réalisés cette année permettront de maintenir l’excellence malgré les défis.— Daniel Jutras, recteur