Femmes, formes et luttes: «Études françaises» explore la littérature haïtienne

En 5 secondes Le nouveau numéro de la revue «Études françaises» met en lumière la richesse, la diversité et la puissance transgressive de la littérature haïtienne féminine.

Haïti possède l’une des traditions littéraires francophones les plus anciennes et les plus vivantes. Pourtant, un pan entier de cette production est encore largement méconnu: celui des œuvres écrites par des femmes. Bien que certaines auteures, comme Marie Vieux-Chauvet, Kettly Mars ou Emmelie Prophète, jouissent d’une reconnaissance internationale, «une grande partie et plusieurs facettes de la production littéraire des femmes demeurent peu connues, peu étudiées», rappellent les codirectrices du dossier, Mylène Dorcé et Christiane Ndiaye, dans le texte introductif.

Sur le thème «Créativités plurielles: reflets de la littérature d’Haïti au féminin», le dernier numéro de la revue Études françaises explore un corpus foisonnant et audacieux. Il met en lumière la façon dont les écrivaines haïtiennes, qu’elles soient consacrées ou restées dans l’ombre, s’emparent de sujets souvent jugés tabous comme la sexualité féminine, les inégalités sociales, l’esclavage et les préjugés raciaux, pour les déconstruire à travers des formes littéraires inventives et parfois subversives. Au-delà des sujets abordés, ce qui ressort de l’ensemble des textes de ce numéro, c’est la volonté des auteures haïtiennes de s’affranchir des cadres imposés, qu’ils soient esthétiques, sociaux ou politiques, pour faire entendre une parole singulière et souvent militante. En présentant des genres variés et en croisant les approches critiques, ce numéro d’Études françaises brosse le tableau d’une littérature au féminin qui bouscule les normes et renouvelle sans cesse les formes.

Pour se procurer le dernier numéro d’Études françaises sur le thème «Créativités plurielles: reflets de la littérature d’Haïti au féminin»

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