Sur le terrain, on retrouve les joueuses en cercle, enlacées. Elles sont en train de faire trois respirations ensemble avant de commencer la séance d’entraînement. Pauline Moussa se joint à elles, les félicite pour celle de la veille, annonce que la séance du jour sera orientée vers la défense et leur dit quelques mots quant aux territoires non cédés en cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
Les filles scandent un puissant «Force, montagne, Carabins!» et ça part.
Quelques étirements synchronisés, puis les Bleues se lancent dans les mêlées, ces impressionnantes phases de jeu où les joueuses luttent physiquement pour la possession du ballon. Muscles saillants, chandails empoignés, corps imbriqués: l’effort semble soutenu, mais les sourires tiennent bon.
Autre démonstration de force: les athlètes travaillent les touches, qui consistent à soulever à près d’un mètre dans les airs des joueuses pour réceptionner le ballon mis hors jeu. Sont aussi répétés les plaquages – puissants et robustes –, les passes, les feintes.
Chaque étape se déroule sous l’œil attentif de Pauline Moussa et ses collègues entraîneurs, qui corrigent avec précision les mouvements, conseillent et encouragent. Flegmatique, l’entraîneuse-chef est une force tranquille: des mots fermes, mais bienveillants.