Un comité étudiant pour renforcer la formation pharmacothérapeutique des futurs médecins

En 5 secondes Trois étudiants en médecine ont créé le comité CDM Pharmaco pour aider leurs pairs à approfondir leurs connaissances en pharmacothérapie et à promouvoir une utilisation appropriée des médicaments.
Les représentants du comité CDM Pharmaco: au premier plan Sabrina Djemhi (révision), Marie-Ève Newberry (coprésidente) et Homa Danaie (révision); au deuxième plan Justin Bélanger (communications), Abderahmane El Khiraoui (fiches pharmacologiques) et Zakaria Chajai (coprésident); à l’arrière Alexandre Rivard (fiches pharmacologiques) et Iliya Dmitriev (coprésident). Absentes sur la photo: Lina Khadraoui et Malika Djouamaa (capsules, ateliers et vignettes); Clara Brassard (communications).

Diplômés en pharmacie et désormais étudiants en médecine à l’Université de Montréal, Marie-Ève Newberry, Zakaria Chajai et Iliya Dmitriev ont voulu mettre leur expérience de pharmaciens au service de la relève médicale. Leur but: sensibiliser leurs collègues, dès le préclinique, aux questions liées à la pharmacothérapie et leur offrir des repères concrets pour un usage et une prescription plus éclairée, facilitant ainsi leur transition vers l’externat.

C’est ainsi qu’en août, après un an de travail assidu, le trio lançait officiellement CDM Pharmaco, un comité de pharmacothérapie affilié au Comité de développement médical (CDM). Fidèle à la mission du CDM, l’initiative valorise le partage d’expériences entre pairs.

«Les cours de médecine nous familiarisent avec les médicaments, mais pas assez d’après ce que nous avons assimilé grâce à notre formation comme pharmaciens. Et plusieurs collègues nous avaient fait part de leurs inquiétudes face à la complexité de la pharmacothérapie: lignes directrices de traitement, gestion des effets indésirables, inclusion de la couverture de la Régie de l’assurance maladie du Québec [RAMQ], etc. Notre projet vise à combler ces lacunes et à mieux outiller les futurs médecins pour favoriser un accès équitable aux traitements pour les patients», explique l’équipe fondatrice du comité.

Une formation complémentaire par et pour les pairs

Fort d’une trentaine de membres en médecine, dont plusieurs formés en pharmacie ou dans d’autres domaines de la santé, le comité met à profit la diversité de ces expertises pour créer du contenu clair, concret et pertinent. Les premiers modules publiés sur le site du CDM portent sur la pharmacothérapie en gynécologie et obstétrique et proposent des fiches par classes de médicaments et par problèmes de santé. D’ici les prochains mois, le comité prévoit offrir des ateliers, fiches, capsules et vignettes cliniques dans d’autres disciplines clés, telles que la neurologie, la pneumologie et la cardiologie.

«Trop souvent, en pharmacie, on observe des situations évitables: surutilisation de médicaments chez les personnes vulnérables, prescriptions d’antibiotiques sous-optimales ou ordonnances de médicaments non couverts par la RAMQ. Ces situations entraînent des délais de traitement pour les patients, alourdissent la tâche des médecins et de leur personnel administratif et compliquent le travail en pharmacie. Nous souhaitons sensibiliser les étudiantes et étudiants à ces enjeux et encourager une prescription fondée sur les données probantes. Notre projet vise ainsi à mieux préparer les futures cohortes de médecine de l’UdeM à une pratique qui sera à la fois efficiente et sécuritaire», conclut l’équipe.

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