L’Acfas vient de remettre le prix Thérèse-Gouin-Décarie à Vincent Larivière, professeur titulaire à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal. Ce prix souligne l’excellence et le rayonnement des travaux et des actions du chercheur dans le domaine des sciences sociales. «Je suis honoré. Les gens qui ont reçu ce prix dans le passé sont pour moi des modèles», dit humblement le lauréat.
Titulaire de la Chaire UNESCO sur la science ouverte et cotitulaire de la Chaire de recherche du Québec sur la découvrabilité des contenus scientifiques en français ainsi que directeur scientifique d’Érudit, Vincent Larivière s’illustre par ses travaux multidisciplinaires. Formé en histoire, en archivistique et bibliothéconomie et en sociologie des sciences, il navigue entre la science de l’information, la sociologie et les politiques scientifiques. Il réfléchit sur les caractéristiques des systèmes de recherche et sur la transformation des modes de production et de diffusion des connaissances scientifiques et technologiques.
Ses recherches comportent ainsi plusieurs volets: inégalités et place des femmes en science, science ouverte, recherche en français, modes d’évaluation de la recherche, découvrabilité. «Je m’intéresse à l’influence de l’identité sur la production du savoir, incluant la langue», résume-t-il. Pour celui qui a à cœur la place du français et du multilinguisme dans l’espace scientifique, recevoir un prix de l’Acfas revêt une signification toute particulière: «Cette organisation centenaire est au cœur de l’activité scientifique et de sa diffusion dans toute la francophonie. C’est un lieu de résistance», croit-il.
Observateur attentif de l’actualité universitaire, il intervient régulièrement dans les médias et comme expert pour parler de circulation des savoirs, de biais de genre en recherche ou de science en français. Depuis le début de sa carrière, il a donné plus de 500 conférences pour présenter ses travaux, qui sont largement cités.
