Deux projets de l’UdeM sont financés par l’Agence spatiale canadienne

Par UdeMNouvelles
En 5 secondes Le professeur du Département de médecine Guido Simonelli reçoit 225 000 $ pour se pencher sur le sommeil dans des environnements isolés.
La base antarctique Concordia

L’Université de Montréal est l’un des 12 établissements qui ont reçu un financement de l’Agence spatiale canadienne, qui a remis au total 2,2 M$ aux équipes derrière 16 projets de recherche. Les projets financés devaient faire appel à des données recueillies durant des séjours dans l’espace ou reproduire des conditions extrêmes auxquelles les astronautes sont exposés. «Les résultats de ces études pourraient transformer notre compréhension des maladies chroniques qui affectent le quotidien de milliers de Canadiens», écrit l’Agence.

Le professeur du Département de médecine de l’UdeM Guido Simonelli, dont les travaux recouvrent la médecine du sommeil et la santé publique, s’est ainsi vu attribuer des subventions pour deux projets qui examineront l’un le sommeil en milieu isolé, confiné et extrême et l’autre les effets d’un séjour en Antarctique sur le cerveau.

Sommeil et fatigue en conditions extrêmes

Le projet BREEZE, d’abord, lui permettra d'évaluer la fatigue mentale, le sommeil et les conditions physiques après une campagne d’hivernage à la station Concordia en Antarctique. Complètement isolée, à 3233 m d’altitude et avec une température moyenne de -50,6 °C, la station Concordia expose les scientifiques qui y séjournent à des conditions extrêmes, ce qui peut entraîner de la fatigue mentale, des troubles de l’humeur, des problèmes de sécurité et des erreurs de travail. Le professeur Simonelli souhaite suivre les paramètres psychologiques, neurophysiologiques et comportementaux associés à un séjour prolongé pour, à terme, cartographier les changements de fatigabilité mentale et élucider la variabilité liée au génotype en réponse aux environnements extrêmes. Deux mesures (un supplément et un exercice physique enrichi en oxygène) seront également testées.

Avec le deuxième projet de recherche, il explorera les données de plus de 20 campagnes en Antarctique et d’une étude menée dans une communauté arctique pour tenter d’éclairer l’interaction entre différents facteurs qui influencent le sommeil dans ces conditions difficiles. Ces travaux pourraient mener à l’élaboration de mesures de prévention qui seraient utiles dans les futures missions spatiales.

«Ces investissements permettront de faire progresser d’ambitieux travaux de recherche médicale, ce qui renforce notre capacité d’assurer des soins de santé dans les environnements les plus hostiles, comme l’espace lointain, mais aussi en région éloignée, comme l’Arctique. En investissant dans l’innovation en santé, nous voyons à ce que les astronautes soient prêts à mener de longues missions audacieuses, mais nous ouvrons la voie à des solutions à des défis pressants pour la population dans le domaine médical», a déclaré Mélanie Joly, ministre de l’Industrie et ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec.

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