Avec Devenirs partagés: pratiques de l’IA, la Galerie de l’Université de Montréal présente les fruits d’un an de résidence en recherche-création interdisciplinaire menée avec le consortium IVADO, qui promeut une «intelligence artificielle robuste, raisonnante et responsable». Artistes et chercheurs y ont imaginé d’autres manières d’être en relation avec l’intelligence artificielle (IA): des manières plus lentes, plus incarnées, plus vulnérables. L’exposition réunit les œuvres de Francisco Gonzàlez-Rosas, Marie-Ève Levasseur, Dayna McLeod et Marion Schneider, qui prennent l’IA à rebours du récit dominant, celui de la vitesse, de l’optimisation et du contrôle, pour en faire un espace plutôt d’attention, d'affects et d’interrogations queers.
Loin de la fascination technophile, chacune des installations met en question ce que signifie vivre avec des systèmes informatiques: quels échanges rendre possibles? Quels mondes rendre habitables? Comment faire de la technique un espace de cohabitation plutôt qu’un instrument de pouvoir?
Dans cette exposition, commissariée par Christelle Proulx, chargée de cours en histoire de l’art à l’Université de Montréal, on peut ainsi voir un ensemble de propositions qui déplacent la technologie du côté du sensible.