50 nouveaux citoyens canadiens assermentés à l’Université de Montréal
- UdeMNouvelles
Le 20 novembre 2019
- Marilou Garon
Pour la première fois de son histoire, l’Université de Montréal était l’hôte d’une cérémonie spéciale de citoyenneté canadienne.
Entourées de leurs proches, 50 personnes originaires d’une vingtaine de pays ont reçu leur citoyenneté canadienne au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée le 14 novembre dans le Hall d’honneur de l’Université de Montréal. Il s’agissait d’une première pour l’Université. Organisée conjointement avec l’Institut pour la citoyenneté canadienne (ICC), la cérémonie cherchait à donner une voix aux nouveaux Canadiens en leur permettant de partager leur vécu.
L’ICC parraine plus de 75 cérémonies par année à travers le pays, dans des endroits aussi variés que des musées, des centres communautaires, des établissements d’enseignement, des parcs et des théâtres. À la différence des cérémonies d’assermentation habituelles, elles ont la particularité de solliciter la participation des candidats et candidates à des échanges sous forme de tables rondes.
Ainsi, des tables réunissaient chacune une dizaine de personnes autour d’un animateur de séance. Pendant plus d’une demi-heure, les futurs citoyens canadiens et leurs accompagnateurs ont pu discuter de ce qui les a motivés à quitter leurs pays et à choisir le Canada, des souvenirs de leur première journée au pays, de ce qu’ils apprécient de leur terre d’accueil et de leur parcours depuis leur arrivée.
Les animateurs des tables rondes étaient des membres du personnel de l’Université et des étudiants et étudiantes en littératures de langue française, éducation préscolaire et primaire, droit et philosophie.
À la fin de la séance de discussion, chaque table a mandaté un représentant ou une représentante qui devait présenter à l’auditoire un résumé des échanges. Malgré la variété des origines et des parcours, des similitudes sont ressorties: l’importance de la diversité culturelle au Canada, la chaleur de l’accueil et une grande fierté de porter le nouveau titre de citoyen canadien.
Des discours émouvants
L’un des moments forts de la cérémonie a été le discours de bienvenue livré par Stephen Angus McComber, un aîné de la communauté mohawk de Kahnawake et maître de cérémonies traditionnelles. «Elder Silverbear», de son nom de célébrant, a rappelé que, lorsque les premiers Européens ont foulé le sol canadien, les Premières Nations avaient déjà cette coutume de l’accueil. Et qu’aujourd’hui encore, elles reçoivent à bras ouverts les personnes qui choisissent de partager leur terre.
L’aîné Silverbear a également évoqué la nécessité de protéger notre planète, faisant référence à l’ombre que font planer les changements climatiques. Le porte-parole de l’une des tables rondes a d’ailleurs souligné l’émotion qu’ont suscitée les paroles de l’aîné Silverbear: «C’était comme si les racines de ce pays nous souhaitaient la bienvenue.»
Avant de procéder à l’assermentation, l’honorable Rania Sfeir ‒ elle-même issue de l’immigration ‒ a prononcé un discours lui aussi chargé d’émotion. La juge de la citoyenneté est revenue sur les devoirs et les responsabilités de la personne citoyenne canadienne en soulignant la primauté de l’égalité entre les hommes et les femmes au Canada. Elle n’a pas hésité à préciser que, dans tous les domaines, des sciences aux finances, des arts à la politique, de plus en plus de femmes jouent un rôle de chef de file. «Et n’oubliez pas que, désormais, vous avez tous et toutes la possibilité de vous présenter à des élections fédérales, provinciales ou municipales», a-t-elle dit aux nouveaux citoyens canadiens.
Pour sa part, Sylvie Normandeau, vice-rectrice adjointe aux études de 1er cycle et à la formation continue, a établi un parallèle entre la remise annuelle des diplômes universitaires et la remise des certificats de citoyenneté: dans un cas comme dans l’autre, la cérémonie célèbre la détermination, les efforts et les sacrifices de celui ou celle qui est admis, diplômé ou citoyen.
La cérémonie a pris fin sur l’hymne national canadien, chanté à capella par la chorale communautaire de l’Université de Montréal, ChorUM.
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De gauche à droite, les étudiants de l'Université de Montréal qui ont animé certaines des tables rondes: Kathleen Charles (droit), Laetitia Azzi (droit), Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil (philosophie) et Audrey Lachance (éducation préscolaire et primaire). Catherine Roberge (littératures de langue française) était aussi au nombre des animateurs.
Crédit : Benjamin Seropian