Les cellules «brouillées» se réparent
- Salle de presse
Le 28 janvier 2020
- UdeMNouvelles
Dans le corps humain, les cellules se protègent des microbes pathogènes en brouillant leurs lipides dans une forme plus liquide, selon une récente étude dirigée par l’IRCM et l'UdeM.
Les cellules humaines ont un mécanisme de défense qui les protège des attaques microbiennes, a découvert une équipe de chercheurs de Montréal.
Lorsque les microbes s’introduisent dans le corps humain, ils libèrent des toxines qui peuvent endommager les cellules en perçant des trous dans la couche cellulaire externe, ce qui met les cellules à risque d'exploser et de mourir. Pour se défendre, les cellules brouillent leur graisse membranaire (lipides) dans une forme plus liquide qui leur permet de réparer ces trous, a constaté l'équipe de recherche.
Et ces réparations empêchent les cellules d'exploser.
Dirigée par André Veillette, professeur de médecine à l'Université de Montréal et chercheur à l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), la découverte a récemment été publiée dans Cell Reports.
«Notre corps est très intelligent, a déclaré André Veillette. Certains microbes provoquent des maladies en perçant des trous dans la couche externe des cellules et en tuant ces cellules. Mais notre corps a la capacité de réparer ces trous. Nous avons mis au jour une molécule, connue sous le nom de TMEM16F, qui peut réparer les trous et empêcher les cellules de mourir.»
Les chercheurs espèrent que, en stimulant le brouillage de la graisse des cellules avec de nouveaux médicaments, ils pourront aider à protéger les humains contre certains microbes comme la Listeria, qui provoque une diarrhée grave, et le streptocoque, qui peut déclencher la destruction des cellules sanguines.
À propos de l'IRCM
Fondé en 1967, l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) est un organisme à but non lucratif qui effectue de la recherche biomédicale fondamentale et clinique en plus de former une relève scientifique de haut niveau. Doté d’installations technologiques ultramodernes, l’Institut regroupe 33 équipes de recherche qui œuvrent notamment dans le domaine du cancer, de l’immunologie, des neurosciences, des maladies cardiovasculaires et métaboliques, de la biologie des systèmes et de la chimie médicinale. L’IRCM dirige également une clinique de recherche spécialisée en hypertension, en cholestérol, en diabète et en fibrose kystique ainsi qu’un centre de recherche sur les maladies rares et génétiques chez l’adulte. L’IRCM est affilié à l’Université de Montréal et associé à l’Université McGill. Sa clinique est affiliée au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). L’IRCM reçoit l’appui du ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec.
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