«In memoriam»: Frédéric Nault-Brière

Frédéric Nault-Brière

Frédéric Nault-Brière

Crédit : Faculté des arts et des sciences

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Frédéric Nault-Brière, professeur à l’École de psychoéducation, est décédé le 23 juin 2020.

Le décès du professeur et chercheur Frédéric Nault-Brière a secoué la communauté universitaire ainsi que le milieu de la psychoéducation. Ses collègues évoquent une personne orientée vers le bien commun, avec des valeurs profondes de respect, de bonté et de solidarité. Des étudiants et étudiantes ont également témoigné, parlant d’un professeur «dévoué», «empreint de compassion» et «passionné par son domaine». On dit même qu’il aimait raconter, en classe, des anecdotes au sujet de ses deux garçons, Léo et Arthur. Frédéric Nault-Brière est décédé le 23 juin 2020, à l’âge de 38 ans, à la suite d’un cancer fulgurant.

Nommé professeur à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal en 2014, Frédéric Nault-Brière était titulaire d’un doctorat en psychologie de l’UdeM et d’un postdoctorat de l’Oregon Research Institute. Chercheur au Groupe de recherche sur les environnements scolaires de l’Université, à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal ainsi qu’au groupe RENARD, ses recherches portaient sur la compréhension et la prévention des problèmes d’adaptation chez les adolescents, dont les problèmes intériorisés telles la dépression et l’anxiété. En partenariat avec l’organisme de mobilisation des connaissances Boscoville, il a d’ailleurs mis en place le volet francophone du programme d’intervention BLUES, dont l’objectif est de réduire la dépression chez les jeunes.

Il était également engagé dans des recherches qui examinent les avantages de l’activité physique dans l’adaptation scolaire et socioémotionnelle des enfants et des adolescents et dont les résultats ont attiré l’attention de plusieurs médias.

Il accordait une importance et une énergie particulières à la mobilisation des connaissances issues de la recherche et travaillait en étroite collaboration avec les milieux de pratique afin de contribuer à améliorer concrètement le bien-être des jeunes.

Frédéric Nault-Brière était à l’aise d’utiliser des méthodes de recherche tant quantitatives que qualitatives et mixtes. À cet égard, le professeur Julien Morizot parle d’un collègue exceptionnel. «Dans ses travaux, Frédéric faisait toujours preuve d’une grande rigueur sur le plan méthodologique, notamment en s’efforçant d’utiliser des méthodes quantitatives avancées à la fine pointe des derniers développements», explique-t-il.

Coordonnatrice de stage à l’École de psychoéducation, Jessica Vaillancourt a eu le plaisir d’assister à l’une de ses conférences. «J’ai été frappée de voir à quel point mon collègue, que je connaissais comme quelqu’un de calme et tranquille, devenait passionné quand il transmettait le fruit de son travail!» Le professeur Jean-Sébastien Fallu, pour sa part, a connu Frédéric Nault-Brière d’abord comme étudiant de doctorat sous sa direction, ensuite comme ami et comme collègue. «En le côtoyant de près, ça m’a d’ailleurs pris plusieurs années avant de réussir à lui trouver un défaut, comme s’il n’en avait pas! raconte-t-il. Malgré son jeune âge, il a su inspirer plusieurs collègues. Difficile d’imaginer meilleur professeur, père, ami et être humain.»

En plus de son enseignement et de ses recherches, Frédéric Nault-Brière tenait à participer à la vie de la communauté universitaire. Son intérêt pour la santé mentale des jeunes l’a amené à devenir membre du comité universitaire sur la santé mentale des étudiants en 2017. En tant que membre du Comité syndical sur l’investissement responsable de l’Université, il défendait ici aussi une cause qui lui était chère, soit celle de la protection de l’environnement.

La famille de Frédéric Nault-Brière invite les personnes qui le désirent à faire un don à la Société canadienne du cancer ou encore à l’une des deux causes qu’il soutenait: la question climatique (Équitterre; 350.org) et la sécurité alimentaire (Moisson Montréal).

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