Ravi Rungta veut mieux comprendre le cerveau en santé

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  • Le 26 novembre 2020

  • Mathieu-Robert Sauvé
Ravi Rungta

Ravi Rungta

Crédit : Amélie Philibert

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Ravi Rungta est considéré par la Fondation Brain Canada comme l’un des 20 leaders dans la recherche sur le cerveau au Canada.

D’innombrables recherches portent sur les dysfonctionnements du cerveau afin de trouver des solutions aux maladies neurologiques comme l’alzheimer. Ravi Rungta croit pour sa part que, si l’on veut approfondir notre compréhension de ces affections, il faut commencer par documenter plus avant le fonctionnement normal du système vasculaire cérébral. «Le cerveau est composé de systèmes qui s’activent simultanément à différentes échelles, des synapses aux structures macroscopiques. Grâce à l’imagerie cérébrale combinée avec des techniques d’observation moléculaires et cellulaires, nous tentons de mieux comprendre son activité normale», explique le jeune professeur adjoint à la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal.

Le chercheur vient de recevoir une marque de reconnaissance importante de la Fondation Brain Canada assortie d’une subvention de 100 000 $ pour deux ans. Il figure parmi les 20 «futurs leaders canadiens de la recherche sur le cerveau». Une autre représentante de l’UdeM, Janelle Drouin-Ouellet, figure sur cette liste prestigieuse. «C’est un grand honneur pour moi de voir mon travail être reconnu ainsi par les pairs», commente le Britanno-Colombien d’origine, qui a ouvert son laboratoire à l’UdeM en janvier 2020.

Auteur ou coauteur de 18 articles scientifiques publiés dans des revues majeures telles que Nature Communications, Nature Neuroscience, Cell, The Journal of Neuroscience, Neuron et habitué des conférences mondiales sur les neurosciences, le professeur Rungta a une feuille de route impressionnante. Ses travaux ont été cités plus de 1300 fois depuis 2015, ce qui lui vaut un indice h de 14, ce qui est excellent en début de carrière.

De Vancouver à Montréal

Ravi Rungta a passé quelques années à Montréal lorsqu’il a effectué ses études de premier cycle en physiologie à l’Université McGill au début des années 2000. Il a poursuivi sa formation en neurosciences à l’Université de la Colombie-Britannique, où il a obtenu son doctorat en 2014. Il a ensuite fait un postdoctorat à l’Inserm, en France, de 2015 à 2019.

«J’étais très content de revenir à Montréal, où les recherches en neurosciences sont très bien perçues à l’étranger. Je dirais que Montréal est sans doute la capitale canadienne dans mon domaine», déclare-t-il.

Une des forces de l’Université de Montréal est sa culture de l’interdisciplinarité, souligne-t-il. Dans ses projets de recherche, ses partenaires viennent de différents horizons, de la médecine au génie biomédical en passant par l’intelligence artificielle.