Un doctorat en interprétation revisité

La pianiste Eva Lachhar, étudiante au doctorat en musique, option Interprétation, en concert à la salle Claude-Champagne de la Faculté de musique

La pianiste Eva Lachhar, étudiante au doctorat en musique, option Interprétation, en concert à la salle Claude-Champagne de la Faculté de musique

En 5 secondes

La Faculté de musique annonce une refonte majeure de son programme de doctorat en musique, option Interprétation, qui s’inscrit dans la restructuration de ses programmes d’études.

Dans la foulée de sa restructuration des programmes d’études entamée en 2019, la Faculté de musique de l’Université de Montréal a revu son programme de doctorat en musique, option Interprétation. Entériné par la Commission des études de l’UdeM le 14 décembre, le doctorat revisité est offert depuis cet hiver.

Plusieurs changements majeurs ont été apportés à ce parcours de formation afin d’offrir plus de flexibilité à ceux et celles qui s’y inscrivent. Auparavant réservé aux étudiants et aux étudiantes en interprétation classique, le programme accueillera désormais des candidatures en jazz, ce qui assurera une continuité avec la maîtrise en musique, option Interprétation et composition jazz. L’examen d’analyse en loge, qui était effectué lors de l’entrevue d’admission, a été aboli et la structure du programme modifiée. Ainsi, les cours de musique de chambre, qui ne pouvaient être crédités, y sont maintenant inclus. Le bloc dit obligatoire change également de nom pour Recherche-création et récital final, auquel s’ajoutent deux cours de maître pour rehausser l’encadrement théorique et un projet doctoral qui peut prendre plusieurs formes.

S’adapter aux nouvelles réalités

Les responsables de cette restructuration estiment que cette nouvelle version permettra de mieux répondre aux besoins des étudiants et des étudiantes. «Plutôt que d’être pensé dans une logique de création de programmes par spécialisation, le nouveau doctorat en interprétation offert à la Faculté de musique se distingue par son ouverture à la diversité des approches possibles, autant en interprétation classique qu’en interprétation jazz, souligne Pierre Michaud, vice-doyen aux cycles supérieurs et à la recherche. Avec une structure beaucoup plus souple, ce programme est désormais parfaitement adapté à la réalité et aux besoins de l’étudiante ou de l’étudiant, qui peut travailler à un projet de recherche ou de recherche-création sur mesure.»

En plus d’offrir un meilleur encadrement théorique, le doctorat revu en interprétation comporte de nouvelles possibilités en matière de projet de fin d’études. L’ajout de l’épreuve du projet doctoral permettra une plus grande inclusion quant à la reconnaissance des activités auxquelles les étudiants et étudiantes participent. Des projets d’enregistrement de disque, d’étude de rôle d’opéra ou encore de concert-conférence seront dorénavant admissibles pour l’obtention du diplôme. «Ce projet professionnalisant, qui peut prendre de multiples formes, est placé au cœur du parcours. Il ne s’agit pas seulement de faire de la recherche sur la musique: ce doctorat reconnaît aussi la recherche-création par la musique. Et c’est là l’une des grandes forces de ce programme», conclut Pierre Michaud.