L’UdeM adopte son budget de fonctionnement 2022-2023

Pavillon Roger-Gaudry

Pavillon Roger-Gaudry

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

L’Université de Montréal prévoit pour l’année 2022-2023 un budget légèrement excédentaire.

L’Université de Montréal prévoit pour l’année qui vient un budget légèrement excédentaire, ce qui est une bonne nouvelle pour l’état de ses finances. Selon le budget 2022-2023, adopté le 25 avril par le Conseil de l’Université, les revenus totaliseront en effet 929,1 M$ et les dépenses 925,1 M$, en hausse respectivement de 3,5 % et de 3,2 % par rapport à 2021-2022. Le surplus, de 4 M$, sera en totalité affecté au remboursement du déficit accumulé, chiffré à 134 M$, conformément à l’engagement pris par l’Université en 2016 de rembourser la moitié de ce déficit sur un horizon de 20 ans.

Les revenus seront en hausse l’an prochain. Cette augmentation s’explique en partie par un rehaussement du financement gouvernemental, bien qu’il soit pour le moment difficile d’évaluer avec précision la quote-part des 74,6 M$ supplémentaires que Québec injectera dans le réseau universitaire québécois en 2022-2023. En ce qui concerne les inscriptions, même si le nombre d’étudiants étrangers sera en hausse (+ 64), l’Université s’attend à une légère diminution du nombre total d’étudiants inscrits, estimée à 274 étudiants.

La répartition des revenus selon la source demeure globalement la même. La subvention du ministère de l’Enseignement supérieur représente 67,8 % de tous les revenus de l’UdeM, tandis que les droits de scolarité et les frais d’admission comptent pour 17,2 % de l’ensemble, une proportion relativement stable depuis que le gouvernement du Québec a décidé de les indexer annuellement en 2013. Les services autofinancés, comme le CEPSUM et les Services à la vie étudiante, continueront leur reprise postpandémique et verront leurs revenus augmenter de 6,6 M$ par rapport à l’année précédente, une augmentation de 14 %.

Au chapitre des dépenses, l’enseignement et la recherche, de même que les services de soutien qui leur sont associés, continueront de représenter les principaux postes budgétaires, totalisant 76 % des dépenses totales de l’UdeM et 63 % de la hausse de 28,3 M$ du total des dépenses sur l’année précédente. Des sommes seront notamment allouées au soutien à l’enseignement à distance: même si l’enseignement en présentiel est revenu à ce qu’il était avant la pandémie, certains programmes offrent maintenant davantage de cours à distance ou en mode hybride.

L’Université aura à composer avec le retour de l’inflation et l’augmentation des taux d’intérêt. L’incidence du phénomène est difficilement quantifiable pour l’instant, mais devrait, espérons-le, être limitée l’an prochain. Enfin, à moins d’un retournement de la situation sanitaire, les dépenses extraordinaires consenties ces deux dernières années pour maintenir nos activités en pleine pandémie ne seront plus nécessaires.  

Du côté des services, certains projets ou initiatives feront l’objet d’enveloppes budgétaires particulières, notamment la mise en place d’une nouvelle offre de service améliorée aux ressources humaines, la préparation de la prochaine grande campagne de financement, la mise en œuvre du nouveau programme Millenium ou encore l’implantation d’un nouvel outil d’attribution des horaires et des salles de cours au Bureau du registraire. L’Université doit également se livrer à un coûteux exercice de mise aux normes et de conformité aux exigences règlementaires dans plusieurs secteurs d’activité, ce qui explique, en partie du moins, la hausse des dépenses administratives.

Enfin, l’exercice budgétaire 2022-2023 marque la première année de la planification stratégique 2022-2032, que l’Université a lancée l’automne dernier. Les projets menés dans le cadre de cette planification se partageront une somme de près de 8 M$.

«C’est le premier budget postpandémique et nous l’avons préparé en pensant au développement de l’Université et à une forme de relance incarnée par la planification stratégique dont s’est dotée la communauté universitaire», a commenté le vice-recteur à l’administration et aux finances, Éric Filteau.

Pour plus d’information, consultez la présentation du vice-recteur aux instances de l’établissement.