Une aide de 17 M$ pour contrer la dépendance et les troubles liés à l’abus de substances

Didier Jutras-Aswad et Julie Bruneau

Didier Jutras-Aswad et Julie Bruneau

Crédit : Université de Montréal

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Deux professeurs de l’UdeM obtiennent un financement des Instituts de recherche en santé du Canada pour aider les personnes aux prises avec des troubles de consommation.

Le gouvernement du Canada, par l’entremise des Instituts de recherche en santé du Canada, a annoncé le renouvellement de son investissement à l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances (ICRAS). Subventionné pour la première fois en 2015, ce réseau regroupe cinq pôles régionaux, dont un au Québec qui sera chapeauté par la professeure de l’Université de Montréal Julie Bruneau. Le professeur Didier Jutras-Aswad obtient pour sa part une subvention pour étudier les traitements du trouble lié à l’utilisation de la méthamphétamine, ce qui porte à 17 M$ les fonds destinés à soutenir la prochaine phase de l’ICRAS à l’échelle canadienne.

Professeure au Département de médecine de famille et de médecine d'urgence et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en médecine des toxicomanies, Julie Bruneau recevra 2 400 000 $ pendant six ans pour mener les activités du pôle de recherche du Québec. Cette subvention aidera à concevoir des plans de traitement adaptés et des outils de prévention cliniques et communautaires, en plus de soutenir les recherches axées sur l’optimisation des services offerts en lien avec la consommation et les troubles liés à l’abus de substances.

Misant sur les installations de l’ICRAS, l’essai clinique Addition of high dose stimulant and engagement-focused contingency management, alone and in combination, to treatment as usual for the management of methamphetamine use disorder: a pan-Canadian multisite randomized controlled trial disposera d’un budget de 4 986 432 $ pour quatre ans. Sous la direction du professeur du Département de psychiatrie et d’addictologie de l'UdeM Didier Jutras-Aswad, l’équipe évaluera l’ajout d’un stimulant à haute dose et de l’approche par contingence, seuls et en combinaison, aux interventions psychosociales habituellement proposées pour le trouble lié à l’usage de méthamphétamine. «Les données sont insuffisantes pour guider le traitement de ce trouble, dont les effets sont dévastateurs pour les personnes qui en souffrent et pour leurs proches», indique celui qui est également chercheur au Centre de recherche du CHUM. «Ce travail de recherche est donc crucial pour tenter d’atténuer ce problème de santé publique important.»

Sa collègue Julie Bruneau est aussi d’avis que ce type de recherche est primordial dans la lutte contre l’utilisation de substances psychoactives au Canada. «Améliorer les approches de soins et de prévention en s’appuyant sur des données probantes est essentiel et urgent dans le domaine des toxicomanies, souligne-t-elle. Il est important de réunir les chercheurs, des personnes issues des différentes communautés concernées, des cliniciens et des décideurs pour que ces approches soient appliquées à grande échelle, rapidement et en étroite collaboration avec ceux qui sont sur le terrain. Cette subvention servira à catalyser nos efforts tout en formant la relève.»

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