Des cellules capables de se parler à elles-mêmes pour une meilleure réponse immunitaire

Cellules immunitaires

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Des travaux en immunologie jettent un éclairage neuf sur la capacité des cellules à contribuer plus efficacement à la réponse immunitaire de l’organisme au moyen d’une communication interne.

Des travaux réalisés dans les laboratoires du Dr André Veillette, directeur de recherche en oncologie moléculaire à l’Institut de recherches cliniques de Montréal et professeur-chercheur titulaire au Département de médecine de l’Université de Montréal, et du Dr Romain Roncagalli, chercheur en immunologie du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, tout juste publiés dans la revue Science Immunology, jettent un éclairage neuf sur la capacité des cellules à contribuer plus efficacement à la réponse immunitaire de l’organisme au moyen d’une communication interne.

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Les différents types de cellules du corps humain, incluant les cellules du système immunitaire, ont besoin de communiquer entre elles pour une mise en marche des réponses de l’organisme contre les agressions de toutes sortes. Une catégorie de molécules, appelées «récepteurs», à la surface des cellules sont capables de reconnaître d’autres molécules, appelées «ligands», à la surface des cellules voisines. Cela permet aux deux types de cellules d’échanger l’information nécessaire pour réagir aux changements dans leur environnement, ce qui se traduit par une réaction de défense du système immunitaire. 

Dans cet article et ces recherches, le groupe du Dr Veillette démontre que certaines cellules possèdent à la fois les récepteurs (CD2) et les ligands (CD48, CD58) permettant cette communication, ce qui fait que ces cellules se «parlent à elles-mêmes». Ce mécanisme est probablement très fréquemment utilisé dans tout l’organisme.

«Ce type de monologue cellulaire est essentiel pour le fonctionnement normal du système immunitaire, explique le Dr Veillette, chercheur principal et coauteur de l’article. La capacité des cellules à se parler à elles-mêmes est fréquente et elle contribue à l’efficacité que l’on connaît bien de la réponse immunitaire contre les virus et les cancers. Cette aptitude pourrait certainement être augmentée par des médicaments dans le but d’améliorer la réponse immunitaire contre les infections et les cancers.» L’équipe du Dr Veillette évalue actuellement cette possibilité.

Ces travaux ont été soutenus par les Instituts de recherche en santé du Canada. Ils ont aussi été rendus possibles grâce au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, à Aix-Marseille Université, à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), à l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale, à l’Université de Toulouse, au CNRS UPS et au Centre d’immunophénomique.

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