Des œuvres monumentales de Manuel Mathieu dans le REM

Des œuvres monumentales de Manuel Mathieu seront présentes dans la future station Édouard-Montpetit du REM.

Des œuvres monumentales de Manuel Mathieu seront présentes dans la future station Édouard-Montpetit du REM.

Crédit : Manuel Mathieu

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Cinq mosaïques imposantes de Manuel Mathieu illumineront la station Édouard-Montpetit du Réseau express métropolitain.

Lorsqu’il avait 19 ans, Manuel Mathieu est venu d’Haïti étudier à HEC Montréal. Résidant de Blainville, il passait une heure dans l’autobus pour se rendre à ses cours. «Si l’on m’avait dit, à l’époque, que mes œuvres seraient exposées dans la station de métro à l’Université de Montréal, jamais je ne l’aurais cru! C’est incroyable d’avoir l’occasion de concrétiser ce projet», déclare celui dont l’œuvre Le mont habité a été retenue au terme d’un rigoureux processus de sélection.

Pousser la mosaïque à ses limites

La future station Édouard-Montpetit du Réseau express métropolitain (REM) sera reliée à la ligne bleue du métro. Afin de créer un sentiment d’unité avec les différentes mosaïques d’art du métro, il a été demandé de concevoir des œuvres de ce type pour cette station.

Manuel Mathieu, qui est internationalement reconnu pour ses peintures colorées oniriques, n’avait jamais touché à la mosaïque. Il s’est énormément renseigné, notamment auprès de Mosaika, avant de se lancer dans ce nouveau défi de taille! Et il a effectué une «combinaison de collages, de peintures, de céramiques, d’aquarelles, de dessins pour créer de nouvelles images». Le but n’est pas de les plaquer ensuite sur de la mosaïque, mais d’aller bien plus loin et de «pousser la mosaïque à ses limites.»

Dans l’atelier de Mosaika, il a choisi des échantillons de mosaïque qui ne sont pas généralement utilisés pour composer de nouvelles images et produire des effets de surprise.

La tête dans les étoiles et les pieds sous terre

La station Édouard-Montpetit du REM sera creusée à 70 m sous terre. Manuel Mathieu s’est inspiré de cet environnement géologique pour imaginer son œuvre et a joué avec les différentes échelles, mêlant de façon poétique infiniment grand et infiniment petit. Ainsi, il a passé au microscope un morceau de gabbro, cette roche qui compose le mont Royal, pour en révéler les plus minces détails. Puis, à partir de là, il a conçu ses cinq œuvres monumentales. Chacun pourra rêver en passant devant ces mosaïques à l’aspect très organique et observer des morceaux de roche à leur côté. «Je voulais proposer une création en symbiose avec ce qui était déjà là», dit-il.

On a souvent l’impression de voir des visages dans les œuvres de Manuel Mathieu, un phénomène appelé paréidolie. «On pourra facilement imaginer que des visages ou des paysages sortent des œuvres en relation avec les pierres apparentes de la station», indique l’artiste.

Révéler une ville habitée

«Montréal est une ville habitée par des artistes: leurs œuvres rendent la ville habitée. On pense par exemple à La joute, de Jean Paul Riopelle, aux Neuf couleurs au vent, de Daniel Buren, sur la rue Sherbrooke. Montréal reflète l'âme de ces personnes qui ont laissé leurs traces sur ces lieux», souligne Manuel Mathieu. Ses mosaïques veulent leur rendre hommage et rendre hommage aux différents artistes qui sont passés par là.

Le public sera invité à contempler les œuvres de Manuel Mathieu à 70 m sous terre pour faire un lien vers l’extérieur à partir de l’intérieur du REM et à se laisser transporter par son imaginaire.

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