Pour une culture écoengagée de la recherche

De gauche à droite: Brian Moore, Guyllaume Soucy-Jalbert, Nicolas Stifani, Manon Boiteux, Ronald Jean-Gilles, Luc Stafford

De gauche à droite: Brian Moore, Guyllaume Soucy-Jalbert, Nicolas Stifani, Manon Boiteux, Ronald Jean-Gilles, Luc Stafford

Crédit : Amélie Philibert - Université de Montréal

En 5 secondes

De nouvelles ressources sont mises à la disposition de la communauté universitaire pour l’outiller en vue d’une plus grande écoresponsabilité en recherche.

Rendre la recherche écoresponsable est un défi, mais aussi une nécessité pour s’adapter aux changements climatiques, pour améliorer la santé globale ou encore pour réduire les inégalités sociales et environnementales. «Dans le plus récent plan d’action du Vice-rectorat à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation, nous souhaitons intégrer les enjeux de durabilité dans toutes les facettes de la recherche, soutient Luc Stafford, conseiller spécial au vice-rectorat et responsable du projet Construire l’avenir durablement (CLAD) du Laboratoire d’innovation de l’Université de Montréal. Il s’agit d’instaurer une culture écoresponsable non seulement dans la programmation de la recherche comme le demandent les Fonds de recherche du Québec depuis 2021, mais aussi dans nos activités de formation par et pour la recherche, dans l’élaboration des budgets de recherche, dans l’organisation des déplacements professionnels et dans la gestion des installations et des équipements de recherche.» Un sondage réalisé auprès de la communauté étudiante de l’UdeM a souligné l’importance d’introduire le développement durable en recherche et en formation.

Pour faciliter l’intégration de pratiques plus écoresponsables en recherche, des ressources et outils sont disponibles ou en cours d’élaboration:

  • Les membres du projet CLAD, en collaboration avec l’Unité du développement durable (UDD), ont produit un guide visant à outiller l’équipe des subventions du Bureau Recherche-Développement-Valorisation ainsi que toutes les équipes de l’UdeM qui sont moins familiarisées avec les notions et les défis du développement durable. «Le guide présente des exemples concrets de l’arrimage entre des projets de recherche et des objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour tous les secteurs, dont la santé et les services sociaux, les sciences naturelles, les sciences humaines et sociales et la recherche-création», précise Manon Boiteux, coordonnatrice du projet CLAD. Il inclut également des liens vers d’autres outils, comme MON ÉCOLABO pour réduire l’empreinte environnementale des activités de recherche et le calculateur d’émission de gaz à effet de serre pour analyser les répercussions des déplacements professionnels.

  • Un registre des infrastructures et des équipements en ligne a été établi pour optimiser l’utilisation et la gestion des installations de recherche et faciliter la collaboration entre les équipes par le partage des équipements et du savoir-faire. «Ce registre sera un outil précieux pour nous aider à assurer une gestion écoresponsable de nos installations et de nos plateformes de recherche, de l’acquisition jusqu’à leur fin de vie, dans le but de maximiser leur portée et de réduire leur empreinte écologique», indique Geneviève Habel, directrice du Centre d’expertise numérique pour la recherche.

  • L’UdeM travaille à pérenniser un projet de disposition d’éléments de mobilier, d’équipements et de fournitures de laboratoire en vue de leur réutilisation dans une perspective d’économie circulaire. Mis en œuvre en 2018 par l’UDD dans le cadre du déménagement au campus MIL des quatre départements de science de l’Université, ce projet a permis de récupérer plus de 150 tonnes de métal et de conclure des accords de services de recyclage au bénéfice des unités et services de l’Université, mais aussi de la communauté universitaire et de la communauté́ environnante. On peut en prendre connaissance sous la rubrique Option de réutilisation des équipements de laboratoire de l’UDD.

  • À la suite du sondage mené auprès de la communauté universitaire, un appel de projets sera lancé pour promouvoir la gestion écoresponsable des laboratoires de recherche et mieux accompagner les facultés, les départements et la communauté de recherche dans la mise en place de cette démarche. Par exemple, «à la Faculté de médecine, nous voulons remplacer les sources lumineuses de nos microscopes basées sur des ampoules au mercure par d’autres sans mercure, mentionne Nicolas Stifani, coordonnateur des plateformes de microscopie. Il y a plusieurs avantages à ce changement, dont des conséquences moindres sur l’environnement, des opérations de maintenance réduites, une durée de vie 100 fois supérieure, une utilisation plus sécuritaire et moins coûteuse».


Dans l’optique d’accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable de l’ONU, «nous souhaitons mobiliser toute notre communauté, incluant les membres du corps professoral, les équipes de recherche et la communauté étudiante, miser sur la diversité et la complémentarité de nos savoirs et maximiser nos initiatives structurantes pour participer activement à la construction d’un monde durablement meilleur», conclut Luc Stafford.

Si vous souhaitez soumettre des initiatives en recherche ou obtenir du soutien dans la réalisation de vos projets, vous pouvez communiquer avec l’équipe du projet CLAD.