Marie Dumollard: tendre une main aux jeunes contrevenants

Marie Dumollard

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Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal

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Marie Dumollard, nouvelle professeure adjointe à l’École de travail social, se donne comme mandat de réfléchir aux façons d’accompagner les jeunes judiciarisés dans leur transition vers l’âge adulte.

Une formation en sciences sociales à Sciences Po Toulouse, une année à l’École de criminologie de l’Université de Montréal, une maîtrise en science politique à Sciences Po Toulouse et à l’Université Toulouse 1 Capitole, un doctorat en administration publique à l’École nationale d’administration publique de Montréal et à l’Université de Rennes 1 et un postdoctorat en sociologie et en criminologie à l’Institut national de la recherche scientifique et à l’Université Laval.

Le parcours de formation de Marie Dumollard est à l’image de l’École de travail social de l’UdeM, où elle est entrée cet été: multidisciplinaire.

Marie Dumollard s’est toujours intéressée au système judiciaire et à la prise en charge des jeunes au sein de cette institution. Si elle a pensé devenir avocate ou juge pour enfants, sa formation l’a finalement menée à étudier les politiques de prévention de la délinquance, le parcours des jeunes en situation de vulnérabilité, les politiques locales relatives à la jeunesse et les interventions dans le système de justice des mineurs.

Une recherche axée sur l’égalité des chances

La nouvelle professeure adjointe s’est découvert un intérêt pour la recherche durant ses études en France. Elle s’y est initiée à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), où elle était chargée d’études et de recherche sur les politiques sociales concernant les jeunes en situation de vulnérabilité.

Son emploi à l’INJEP lui donne rapidement envie d’approfondir ses travaux sur les enjeux en matière de jeunesse et les questions pénales. Elle décide donc d’entreprendre un doctorat sur l’action publique sociojudiciaire qui vise des jeunes qualifiés de contrevenants.

«Je souhaitais mieux comprendre comment ces jeunes sont soutenus par les interventions sociojudiciaires dans leur transition vers l’âge adulte, raconte Marie Dumollard. Même s’ils sont judiciarisés, ce sont des jeunes avant tout, ils ont les mêmes besoins que les autres jeunes de leur âge. Donc, comment pouvons-nous les accompagner vers l’âge adulte alors que s’ajoute une dimension pénale à leur trajectoire?»

Cette motivation à réfléchir aux façons d’accompagner les jeunes judiciarisés afin d’éviter leur stigmatisation anime encore à ce jour Marie Dumollard, qui compte bien en faire sa spécialité de recherche à l’UdeM.

«Je vais poursuivre mes recherches sur la prise en charge des jeunes qui vivent avec des contraintes sociopénales, en axant mes travaux notamment sur leur accompagnement vers l’emploi, précise-t-elle. Je m’intéresse aussi aux liens entre le système pénal, les organismes communautaires et les organisations éducatives et autres mobilisées auprès de ces jeunes et aux manières de faciliter leur collaboration.»

Bref, Marie Dumollard a des projets plein la tête pour son début de carrière à l’École de travail social de l’Université de Montréal. Et elle a très hâte de mettre à profit son parcours diversifié pour participer à la formation des travailleuses et des travailleurs sociaux de demain.

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