Medband: pour l’amour de la musique et le plaisir de jouer
- UdeMNouvelles
Le 21 novembre 2022
- Mylène Tremblay
Unis par la médecine et la musique, les membres du Medband déploient leurs talents sur scène et sur YouTube. Un secret bien gardé à découvrir !
Quel lien entre la médecine et la musique ? Les néophytes répondront assurément : un solide travail d’équipe, une maîtrise parfaite des instruments et un souci altruiste de bien-être.
Posez la question aux ténors du Medband ─ des étudiantes et étudiants en médecine passionnés de musique ─, ils vous répondront plutôt : jouer à l’unisson, étendre son cercle de connaissances et élargir ses horizons.
À notre demande, la joyeuse bande nous a donné rendez-vous au Solo Drum Studio, le local de pratique où tous les rythmes et les rires sont permis. Comme chaque fois qu’ils se retrouvent (une brèche dans leur horaire chargé), les musiciennes et musiciens mettent les études et la hiérarchie de côté. Il n’y a qu’eux et la musique ─ jazz, pop, folk, chansons françaises…
En 2020, la pandémie et le confinement auraient pu avoir raison de la troupe. Au contraire. Ses artisanes et artisans ont fait preuve de résilience et de créativité. Surfant sur la mode des vidéos, le Medband a gagné en force et en visibilité sur les médias sociaux.
Bien déterminé à conquérir, sinon le monde, du moins la communauté universitaire, le groupe s’apprête maintenant à livrer une performance inoubliable au cocktail de Noël de l’assemblée facultaire, après avoir séduit les convives à la Soirée de retrouvailles des diplômées et diplômés de la Faculté de médecine.
Nous avons rencontré sept de ses membres, le temps d’un tour de table animé.
Q. – «Skyfall», «Jolene», «Careless Whisper», «It's Beginning to Look a Lot Like Christmas»… Vos interprétations sont de véritables révélations! Votre présence en ligne remonte à 2020, mais le Medband existait bien avant, non?
R. – Justin Beaulieu (externe sénior, chanteur, coresponsable des communications et de l’administration, membre depuis 2018): L’historique du Medband est un peu flou. Son existence est jalonnée de hauts et de bas, en fonction des membres qui alimentent le feu. Il y a quatre ou cinq ans, le groupe battait de l’aile. Deux étudiants l'ont relancé. Avant la pandémie, on était une quarantaine; aujourd’hui, moins de 30.
R. – Annie Nguyen (externe sénior, violon et piano, productrice et coresponsable de l'administration, membre depuis 2019): Quand la COVID-19 a frappé, tout s’est arrêté. Des vidéos de musique se sont mises à circuler dans les médias sociaux. J’ai proposé au groupe de réaliser les nôtres. Plusieurs ont levé la main. Je me suis lancée dans la production sonore et le montage vidéo. On a créé une chaîne YouTube et une page Facebook. Depuis, le groupe connaît un nouveau souffle.
Q. – Vous avez toutes et tous une formation musicale. Comment avez-vous entendu parler du Medband et qu’est-ce qui vous plaît dans cette expérience?
R. – Annie Nguyen: J’ai entendu parler du Medband au début de mes études de médecine. Justin [Beaulieu] avait écrit le nom du groupe au tableau avec une date de rencontre. Comme je joue du violon depuis le primaire, cette annonce a piqué ma curiosité. Ce que je préfère, c’est l'ambiance festive pendant les répétitions et sur scène.
R. – Yara Émilie Younan (préclinique 1, chanteuse, recruteuse et coresponsable des communications et de l’administration, membre depuis 2021): J’ai découvert le Medband en voyant ses vidéos sur Facebook. J’ai suivi des cours de chant et de piano et j’avais envie de continuer. Pour moi, la musique est une façon de décrocher. Sur scène, je me sens bien. Et vivre l’expérience avec des gens que j'aime, c’est vraiment le fun. Dès qu’on se met à jouer ensemble, la magie opère. Mon but est d’assurer la relève. Je fais le tour des classes pour recruter de nouveaux membres. Avec les réseaux sociaux, c’est plus facile.
R. – Philippe Voyer Nguyen (préclinique 1, trombone, membre depuis 2021): J’ai connu le Medband grâce à Yara! Je joue du trombone depuis longtemps, mais je n'avais jamais joué dans un groupe avant. J’aime beaucoup le climat de camaraderie, échanger avec des personnes d’autres niveaux qui partagent les mêmes affinités. Ça crée un sentiment d’appartenance et de confort. On s’installe sur scène, on se regarde et le stress s’envole.
R. – Justin Beaulieu: Jeune, je suivais des cours de guitare et de piano. J’ai commencé les cours de chant pour occuper le poste de chanteur! Sur le plan musical, le Medband me pousse à m’améliorer. Sur le plan humain, le groupe constitue une forme de mentorat – qu’on soit au préclinique, externe ou résident, on partage nos expériences, on se donne des trucs, on s’entraide. C’est assez unique.
R. – Phillip Yin (préclinique 2, batterie, membre depuis 2020): Pendant la pandémie, j’ai ressorti ma batterie qui traînait dans un coin. En voyant passer une vidéo du Medband, j’ai eu le goût de recommencer à jouer. La musique, c’est un travail d'équipe. Peu de musiciens amateurs ont la chance de se produire en spectacle. Ça donne confiance.
R. – Émilia Beauchamp (préclinique 1, violoncelle, membre depuis 2021): Je joue du violoncelle. Je n’allais pas mettre de côté cet instrument qui m’aide à rester motivée! Yara [Émilie Younan] est venue dans ma classe pour nous parler du Medband. Ça m’a intriguée. Je suis allée à la rencontre d'introduction et me voici aujourd’hui. Ce que j'aime, c’est l’esprit d’ouverture des membres. Le choix de chansons se fait de façon démocratique.
R. – Dori Khalaf (résident 2, guitare électrique, membre depuis 2017): J’aime jouer dans un groupe, tout simplement. Il y a une bonne chimie, on rit beaucoup, c’est rassembleur. Toutes ces années, j'ai côtoyé des musiciens incroyables, découvert de nouvelles chansons, de nouveaux styles. Comme la Ziguezon zin zon! En tant que Libanais d’origine, je n’ai pas entendu de musique québécoise traditionnelle dans ma jeunesse. Grâce au Medband, je me sens plus intégré!
Q. – Où en est le Medband aujourd’hui et que lui souhaitez-vous pour l’avenir?
R. – Annie Nguyen: Initialement, le Medband jouait seulement dans les spectacles de fin d’année et les partys de médecine comme le «James Bond». On misait sur des chansons entraînantes. Avec la pandémie, on a perdu des membres. Mais on a bâti quelque chose de qualité avec celles et ceux qui sont restés. On a diversifié nos styles musicaux et nos activités, et on a pris de l’expansion.
R. – Phillip Yin: Il est temps que le Medband devienne un grand groupe. J’aimerais qu’on fasse un spectacle à part entière pour augmenter notre visibilité.
R. – Yara Émilie Younan: Je travaille fort pour monter un spectacle de fin d’année ainsi qu’une page Instagram. Le Medband mérite d’être connu au-delà de la Faculté de médecine de l’UdeM.
R. – Justin Beaulieu: Jouer sur scène procure tellement d'adrénaline! Je souhaite à tous les étudiants et étudiantes en médecine de vivre cette expérience. Pour l’avenir, j’espère que le groupe continuera de grandir.
R. – Annie Nguyen: Je trouve excitant que la Faculté de médecine nous reconnaisse et nous apporte un soutien. Ça nous assure une certaine pérennité. Je sens qu’on est sur une belle lancée!
Pour suivre le Medband
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Communiquez avec Yara Émilie Younan: yara.emilie.younan(at)umontreal.ca.